(lm) – Juncker, candidat paneuropéen du PPE aux élections du 25 mai, est-il « un homme qui symbolise l’évasion fiscale, l’austérité et le conservatisme » ? L’attaque, venant d’un PS français tout sauf héroïque dans la lutte contre le capitalisme financier et pour le progrès social, semble déplacée, d’autant plus que pour un chrétien-social, Juncker s’en sort plutôt bien dans les deux domaines. Hélas, le parti national de l’ancien premier ministre, en prenant sa défense, l’accable : le CSV reproche au PS non pas d’accuser à tort Juncker, mais de se méprendre sur la nature du grand-duché. Et, comble d’esprit partisan mal guidé, exige du LSAP de prendre ses distances par rapport aux camarades français en déclarant publiquement que le Luxembourg ne serait pas un paradis fiscal. C’est ignorer que, depuis 30 ans, le LSAP lèche avec ferveur les chaussures vernies des banquiers de la place – bien mieux que Juncker, qui s’est régulièrement fendu de quelques coups de bec contre la finance. Et s’il est vrai, comme le rappelle le PS, que le candidat du PPE « doit assumer la démocratie bafouée d’Orban, la négation des droits des femmes par Rajoy », le candidat socialiste Martin Schulz, au nom des sociaux-démocrates européens, devra assumer un quart de siècle de reculade devant et de complaisance avec le néolibéralisme triomphant.
-
Die neuesten Artikel
Newsletter
woxx Podcasts