(lm) – Comparer pour mieux réformer, c’est ce que permet au gouvernement luxembourgeois l’édition 2014 du rapport d’Eurostat intitulé « Taxation trends in the EU ». Même si certains chiffres sont faussés par des phénomènes « atypiques », l’étude de ce rapport est instructive. Concernant par exemple la taxation du travail, le taux luxembourgeois de 32,9 % (chiffres de 2012) est relativement bas. Au sein de ces recettes fiscales (qui incluent les cotisations), en comparaison européenne, la part payée par les salariés est élevée, et celle payée par les patrons faible. A l’occasion de la publication du rapport, le commissaire européen Algirdas Šemeta a appelé à baisser la taxation du travail et à lui préférer une fiscalité favorable à la croissance, par exemple à travers des taxes environnementales. Or, les recettes obtenues par celles-ci sont particulièrement faibles au Luxembourg, si l’on retranche la manne du tourisme à la pompe. De manière similaire, malgré – ou plutôt à cause – des taux de taxation du capital bas, notre pays est le numéro un pour la part des recettes fiscales provenant des impôts sur le capital. Enfin, comme partout en Europe, les recettes générées par les taxes sur le patrimoine – celles favorisées par l’économiste Thomas Picketty – sont faibles.
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