(ft) – Pas vraiment, à lire une étude du Statec publiée ce lundi. Mais si le communiqué de presse annonce que, « au Luxembourg, 20 % des entreprises de plus de 10 employés font de la ‘RSE’ » (responsabilité sociale des entreprises), la lecture du document fait apparaître bien des zones d’ombre. Tout d’abord, plusieurs pages sont consacrées au fait qu’il n’existe pas de définition faisant consensus pour ce concept. Tout au plus apprend-on qu’une définition large serait « la contribution spontanée des activités d’une entreprise à la durabilité sociale, économique et environnementale, indépendamment des obligations légales ». Ensuite, l’étude a été réalisée sur la base des réponses au questionnaire ICT 2011 ; sont donc considérées comme engagées dans cette démarche les sociétés qui répondent « oui » à la question de savoir si leur site internet décrit leur approche RSE. Un peu mince, et on n’en saura pas plus sur les actions concrètes et leur pertinence à notre époque de greenwashing éhonté. Enfin, bien que le Statec reconnaisse que la littérature scientifique est partagée sur les bénéfices d’une démarche de RSE – certains y voient évidemment un poids insoutenable freinant le profit – et que « de nombreuses questions restent sans réponse », le document s’essaye pourtant à esquisser des pistes pour les décideurs politiques, leur suggérant par exemple de soutenir plutôt les petites et moyennes entreprises. Mais le problème est-il là ? Abstraction faite de la méthodologie utilisée par l’étude, on obtient tout de même 80 % d’entreprises grand-ducales qui ne souhaitent pas aller plus loin que ce que la loi leur demande…
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