Dans l’affaire qui avait poussé l’ex-directeur du Mudam à quitter son poste, une plainte contre X avait été déposée. La justice vient de prononcer les premières inculpations.
Décidément, pour le conseil d’administration et la direction du Mudam, cette année 2019 commence plutôt mal. Même pas une semaine après que le woxx a révélé la lettre d’un lanceur d’alerte au sein de l’équipe du musée, accusant la nouvelle direction de maltraiter le personnel et de pratiquer une politique d’embauche pour le moins curieuse, c’est une autre affaire qui connaît un rebondissement.
L’affaire dite « Lunghi » – ou « Lunghi/RTL/Bettel » comme l’avait décrite Catherine Gaeng, la compagne de l’ex-directeur, dans son livre sur le feuilleton médiatico-juridique qui avait suivi le reportage truqué diffusé par RTL et le magazine « Den Nol op de Kapp » – a eu à l’époque des conséquences multiples. Des démissions non seulement au Mudam, mais aussi chez le monopoliste télévisuel du pays, la nomination de Suzanne Cotter en remplacement d’Enrico Lunghi et les blâmes exprimés par l’Alia et le Conseil de presse contre RTL par exemple.
Pourtant, la plainte contre X de l’ancien directeur, qui s’estimait atteint dans son honneur, n’avait pas fait trop de vagues à l’époque – probablement parce qu’elle ne mentionnait pas les personnes visées. C’était à la justice de les identifier et c’est ce qu’elle a fait, selon les informations de nos collègues de L’Essentiel, qui relatent que trois personnes auraient déjà été inculpées dans l’affaire et que d’autres inculpations pourraient suivre. Interrogé par le woxx, le principal intéressé a persisté à rester discret sur les noms de ces personnes, que le public ne tardera sûrement pas à découvrir.