Petits formats : Intro en longueur

Depuis mai 2017, les artistes sélectionnés par le ministère de la Culture se montrent à la Konschthaus Beim Engel. Une sorte de sélection officielle aidée par le gouvernement, mais aussi l’occasion d’offrir un écrin à de jeunes artistes en devenir.

Saison 2, épisode 6. Si l’exposition « Intro » emprunte aux codes des séries à succès, c’est bien dans une recherche de mode de consommation culturelle. L’idée de la continuité est au cœur du travail de la galerie, qui a pour objectif d’organiser douze expositions consacrées à de jeunes espoirs de la création en Grande Région.

Ce sixième épisode de la saison 2 accueille cinq artistes dont les œuvres se perdent dans les dédales de la galerie. mehr lesen / lire plus

Exposition collective : Descendance assurée

Disparu prématurément en 2016, à l’âge de 64 ans, Bert Theis a laissé une trace importante dans le milieu de l’art contemporain luxembourgeois. L’hommage qui lui est rendu par le Mudam et le Cercle Cité permet de mieux comprendre le talent de celui qui s’était fait remarquer lors de la 46e Biennale de Venise, en 1995.

Alors que le Mudam consacre jusqu’au mois de septembre une première rétrospective complète à l’œuvre de Bert Theis, le Cercle Cité s’associe avec la proposition F(l)ight Sketches, un hommage de douze artistes au travail du Luxembourgeois.

Hautement politique, Bert Theis a toujours considéré l’art comme un moyen de réflexion sur le monde. mehr lesen / lire plus

Peinture : Du rap aux toiles

La Galerie Zidoun & Bossuyt propose une nouvelle exposition originale et hors des sentiers battus. Pour la première fois, l’ancien rappeur new-yorkais Jayson Musson présente ses œuvres colorées et définitivement hip-hop.

Le street art a fait les beaux jours d’une génération d’artistes qui n’avaient pas accès aux belles galeries, bien blanches souvent. Il est apparu aux côtés du rap, de ses salles de concert surchauffées et de ses revendications sociales. Jayson Musson appartient à une nouvelle génération, d’abord en scène au sein du groupe de Philadelphie Plastic Little, et aujourd’hui dans les galeries avec ses créations directement inspirées de la culture urbaine américaine. mehr lesen / lire plus

Rétrospective : Le Tour de Madame Koether

Depuis quarante ans, l’artiste allemande Jutta Koether mêle dans ses créations écriture, musique et performance au cœur d’un univers qui a su se tailler une place de choix dans l’art contemporain. Accueillie au Mudam, elle démontre son importance dans l’exposition « Tour de Madame ».

« Tour de Madame » est la première rétrospective d’envergure consacrée au travail de Jutta Koether. Cette reconnaissance tardive, pour une artiste découverte à la fin des années 1970, met en lumière son approche si particulière de la création. L’exposition du Mudam, organisée en trois parties, permet d’évoluer aux côtés d’une créatrice protéiforme.

Dans la galerie ouest, 45 tableaux peints pendant plus de 20 ans montrent l’évolution de Jutta Koether, mais aussi ses points de rupture. mehr lesen / lire plus

Graffiti : L’humanité de Keith Haring

Exposition exceptionnelle à la galerie Zidoun & Bossuyt avec « Keith Haring : A New Humanism ». 35 œuvres de l’artiste américain ont été réunies par Gianni Mercurio pour ce qui s’annonce comme un des rendez-vous majeurs de l’année culturelle au Luxembourg.

Réunir au Luxembourg 35 œuvres moyen et grand format de Keith Haring est une gageure qui n’a pas effrayé Gianni Mercurio, spécialiste des artistes américains, auteur d’ouvrages sur David Lachapelle et Andy Warhol. Il a fait le tour des collections privées de Belgique, de Suisse, du Luxembourg et de France. « A New Humanism » met en scène dans la très belle galerie de la rue Saint-Ulric les couleurs et les formes de ce maître des graffitis, repéré à 24 ans à New York. mehr lesen / lire plus

Photographie : Portraits sans âge

La galerie Clairefontaine célèbre ses 30 années d’existence avec une exposition originale et bien sentie : sa propriétaire, Marita Reuter, a demandé au photographe luxembourgeois Marc Wilwert d’immortaliser connu-e-s et inconnu-e-s dans des portraits grand format.

En lançant sa galerie en 1988, Marita Reuter avait fait preuve d’un optimisme qui s’est confirmé au fil des ans. Elle passe alors commande au photographe allemand Ulay de saisir sur sa pellicule des Luxembourgeois-es pour en tirer les portraits. 1988, c’était l’année des Jeux olympiques de Séoul et la quatrième année du premier mandat de Jacques Santer comme premier ministre du grand-duché. Un autre temps, un autre Luxembourg. mehr lesen / lire plus

Art vidéo : Une obsession textile

La BlackBox du Casino accueille une étrange œuvre vidéo, fruit de la collaboration entre deux artistes à la marge. « Barbara dans les bois » et « Santa Barbara » sont bien plus que des comptines pour enfants – ces films se rapprochent d’une introspection filmée.

Barbara Massart est une artiste à part. Depuis ses débuts, la plasticienne déficiente mentale se passionne pour la matière, et plus particulièrement la laine, qu’elle tricote à la machine pour créer des vêtements informes et troublants. Tellement déstabilisants qu’ils ont saisi le photographe Nicolas Clément, fasciné par cet univers de la matière.

Les deux créateurs se sont rencontrés lors d’une résidence d’artistes, à La « S » Grand Atelier à Vielsam, centre d’art brut et d’art contemporain situé dans le sud de la Belgique. mehr lesen / lire plus

Exposition collective : Ils rêvaient d’un autre monde

Voir l’art comme un autre possible, tel est le thème de la dernière exposition en date à la galerie Zidoun-Bossuyt. Au point de l’affirmer dans son titre : « Un autre monde est possible ».

Il s’agit d’un doux pléonasme que de voir la création comme une réalité alternative. Les artistes se plaisent à déformer le monde pour l’accorder à leur regard. Triturer ses fêlures, s’inspirer de ses souffrances, mais aussi magnifier ses beautés sont le pain quotidien des esprits créatifs.

L’idée de l’exposition « Un autre monde est possible » est venue à sa curatrice, Martine Feipel, sur invitation de la galerie Zidoun-Bossuyt. mehr lesen / lire plus

L’aube selon Izmaylov

L’artiste russe Alexey Alexander Izmaylov est à l’honneur du programme Projects de la galerie Nosbaum Reding. Un espace de liberté créatrice qui lui offre un terrain d’exploration à la mesure d’œuvres inscrites dans l’air du temps, et de sa dernière exposition, « Placid & Limpid : 3 a.m. Miracle, a Fragment ».

La création selon Alexey Alexander Izmaylov est protéiforme, nécessairement. Elle peut aussi bien être virtuelle et numérique que matérielle et palpable. Le trentenaire, qui se définit comme un autodidacte, n’est pas un inconnu des amateurs d’art luxembourgeois. En 2016 déjà, il faisait partie des finalistes du Luxembourg Art Prize, remporté à l’occasion par l’Américain John Haverty. mehr lesen / lire plus

Hard rock
 : Trust croit en son étoile


L’Atelier accueille le groupe français Trust pour une soirée antisociale et hard rock. L’occasion de constater qu’avec les années, Bernie Bonvoisin et sa bande n’ont rien perdu de leur énergie scénique.

Trust, toujours à l’affût et toujours aussi en colère !

Voir Trust débouler au Luxembourg pour sa tournée 2018 a ceci de piquant que le groupe de hard rock français dénonce, depuis ses débuts, les excès de la mondialisation financière et du capitalisme sauvage. Sur scène, Trust délivre un message humaniste, politique et antisystème qui a évolué au fil du temps sans jamais renier ses origines.

Depuis le tube punk « Antisocial », sorti en 1980, Trust a su créer une identité particulière que suivent les amateurs de hard rock français. mehr lesen / lire plus

Arts plastiques
 : Dans la tête de Florence Doléac

Florence Doléac propose aux visiteurs du Cercle Cité de partager son univers mental avec son installation « Minute papillon », mise en scène d’une étrange chambre à coucher.

Depuis plus de vingt ans, la plasticienne française Florence Doléac invente des tables, chaises et autres mobiliers qui ont fait sa réputation dans le monde entier. Des créations fantaisistes et fantastiques qui réinventent le quotidien par trop codifié. La Toulousaine n’hésite pas à alterner fonctionnalité et inutilité dans la frénésie créatrice qui est la sienne. Ce faisant, elle oscille sans cesse entre production et exposition, savant dosage d’imagination en constante invention.

Chaque objet est une invitation à partager avec elle son univers mental, foisonnant et délirant. mehr lesen / lire plus

Exposition monographique
 : La crise est une fête


Le touche-à-tout luxembourgeois d’origine polonaise Filip Markiewicz revient au Casino pour y exposer sa vision radicale du monde, dans une « Celebration Factory » intense et dérangeante.

(Photo : Filip Markiewicz)

Sélectionné en 2015 pour représenter le grand-duché à la Biennale de Venise, Filip Markiewicz n’est pas un inconnu du grand public. Il avait alors impressionné par l’intensité de son esprit créatif. L’œuvre présentée, « Paradiso Lussemburgo », se voulait une interprétation personnelle de l’eldorado luxembourgeois, dans un style caustique qui ne pouvait laisser indifférent.

Dans sa nouvelle création, « Celebration Factory », Filip Markiewicz s’en prend aux dérives du monde actuel sans pour autant en faire une tribune politique. mehr lesen / lire plus

Lithographies
 : Faust selon Kantor

Le touche-à-tout Maxim Kantor est à l’honneur de la galerie Simoncini avec ses dernières peintures inspirées notamment par l’univers de Faust. Un étonnant voyage dans l’univers mental de l’artiste.

À elle seule, la vie de Maxim Kantor est un roman. Né dans l’URSS de Nikita Khrouchtchev, l’écrivain a vu l’empire s’effondrer et Vladimir Poutine s’accaparer la Russie moderne. C’est loin de sa Moscou natale, entre l’Allemagne et la France, qu’il peint et écrit aujourd’hui, en toute liberté. Démocrate convaincu, le représentant de la Russie à la Biennale de Venise en 1997 s’est ainsi écarté de ses racines qui par trop l’étranglaient. mehr lesen / lire plus

Art vidéo : Aux frontières de l’horreur

La BlackBox du Casino accueille le jeune artiste belge Emmanuel Van der Auwera. Trois de ses vidéos analysent nos rapports aux réseaux et aux horreurs qu’ils véhiculent. Une plongée dans les arcanes sombres d’un internet méconnu et dangereux.

Interroger l’époque au travers de moyens métrages de fiction, triturer la réalité pour la pousser dans ses derniers retranchements, tel est le pari de l’artiste belge Emmanuel Van der Auwera dans ses films visibles à la Blackbox du Casino de Luxembourg.

Dans le premier, « A Certain Amount of Clarity », le plasticien s’inspire des vidéos virales qui circulent sur l’internet. De ces objets qui prennent parfois une dimension inexpliquée auprès de leur public. mehr lesen / lire plus

Patrimoine
 : Des trésors attendus

Le tapis rouge a été déroulé pour accueillir au Naturmusée les trésors autoproclamés des institutions luxembourgeoises. Jusqu’à la fin de l’été, cette muséographie originale propose de redécouvrir la richesse du patrimoine du pays.

Difficile travail que celui des musées d’histoire naturelle. Si leurs fonds sont impressionnants, renouveler l’expérience de visite est délicat tant les codes de leur muséographie semblent figés. D’où cette idée originale du Naturmusée d’innover sans pour autant révolutionner son offre muséale.

Avec l’exposition « Unexpected Treasures », l’approche se veut ludique et originale. À la manière d’une chasse au trésor, le musée met en avant le patrimoine des instituts culturels de l’État luxembourgeois. mehr lesen / lire plus

Archéologie
 : La bande originale des fossiles

L’idée pourrait sembler saugrenue, elle est pourtant évidente. Entre archéologie et musique, les points de rencontre sont trop nombreux pour ne pas les détailler dans une exposition. C’est le pari de « Rock Fossils », mise en scène étonnante du travail des paléontologues du monde entier, actuellement sous les voûtes de Nëimenster.

Le rock’n’roll ressemble souvent à une étude paléontologique. Entre les Rolling Stones, Bob Dylan et autres Beach Boys, nombreux sont les dinosaures à toujours écraser la scène. Ce que le public sait moins, c’est l’importance du rock pour les archéologues. Passer des heures à creuser se fait souvent en musique et les plus belles trouvailles ont une bande originale. mehr lesen / lire plus

Photographie
 : Su-Mei Tse change 
de dimension

Enfant chérie de l’art contemporain luxembourgeois, Su-Mei Tse est accueillie pour une première exposition à la galerie Nosbaum & Reding. Après le succès de « Nested » au Mudam, la lauréate de la Biennale de Venise 2003 s’impose comme un phare de la création locale.

Que serait une saison culturelle sans son lot d’œuvres de Su-Mei Tse ? La jeune femme poursuit son travail de création compulsif avec une exposition de photographies qui répond à son récent « Nested », tête d’affiche du Mudam jusqu’en avril dernier.

Dans sa course à la matière, Su-Mei Tse choisit cette fois la terre et le ciel pour ce « Walking and Pausing ». mehr lesen / lire plus

Art luxembourgeois
: La révolution abstraite


La Villa Vauban accueille jusqu’en mars 2019 une exceptionnelle rétrospective des artistes phares de l’art non figuratif du pays. L’occasion de voir, en un même lieu, les tenants de la modernité artistique du Luxembourg. En cinquante ans, ils ont révolutionné un paysage longtemps conservateur. Le pays ne s’en est jamais totalement remis.

(Photos : Villa Vauban)

Loin des concours d’aquarelle du Grund, l’exposition « Art non figuratif », accueillie par la Villa Vauban, est une démonstration de la richesse de la production locale. Car le Luxembourg possède un courant contemporain passionnant.

De Lucien Wercollier à Théo Kerg, en passant par Roger Bertemes ou Joseph Probst, l’exposition est un riche voyage dans la révolution artistique locale. mehr lesen / lire plus

Sculptures
 : Les autres possibles de Shingu


Pendant six mois, les jardins du Mudam s’habillent d’une œuvre spectaculaire du plasticien japonais Susumu Shingu. Avec l’exposition « Spaceship », le musée parle d’utopie grâce aux sobres créations d’un chantre de l’écologie.

Au pays de la troisième révolution industrielle, de l’économie circulaire et de la mobilité douce, rien moins qu’étonnant de retrouver l’artiste japonais écolo-contemplatif Susumu Shingu mis à l’honneur par le Mudam. Dans le parc du musée d’art contemporain, la « Wind Caravan » de Shingu se meut au gré du vent. Vingt-et-une sculptures, légères comme l’air, d’un jaune éclatant, dansent avec Éole sous le soleil du printemps. L’effet est réussi et fait de cette caravane une œuvre qui flirte avec l’invisible. mehr lesen / lire plus

Installations : Totalement CCOOOO

Projet au long cours de l’artiste autrichien Christoph Meier, CCOOOO se montre au Casino Luxembourg. Une expérience étonnante entre design et art, qui revisite l’architecture du lieu pour mieux interpeller les visiteurs.

Depuis deux ans, Christoph Meier se plaît à décliner son œuvre débutée au Kunstverein de Hambourg sous le titre C&O. En 2017, elle était devenue C O CO au Kiosk de Gand. À Luxembourg, elle se nomme désormais CCOOOO. Difficile à suivre ? Pas tant que ça. L’artiste autrichien exploite une idée qui s’adapte aux lieux qui l’accueillent. À chaque fois, l’œuvre change, et avec elle son titre.

Le concept est de s’interroger sur la mise en scène de l’art contemporain. mehr lesen / lire plus