Sculptures : Les suspensions de Leonor Antunes

Le Mudam présente depuis le mois dernier « Vides, intervalles et jonctions » de Leonor Antunes. Plus qu’une exposition, il s’agit d’un dialogue avec l’espace architectonique du musée du Kirchberg.

Photo : Nuno Lucas da Costa

L’expo de Leonor Antunes (Lisbonne, 1972) s’insère dans le nouveau programme du Mudam, qui invite artistes de tous bords à créer des œuvres pour le pavillon Henri J. and Erna D. Leir. Une des curatrices n’est autre que la directrice Suzanne Cotter. Pour contempler la complexité des sculptures de Leonor Antunes, il faudra d’abord traverser les immenses halls du Mudam au rez-de-chaussée et longer le « jardin des sculptures », pour finalement accéder à l’espace octogonal créé par l’architecte chinois Ieoh Ming Pei (1917-2019). mehr lesen / lire plus

Bande dessinée : Holocauste pop

Neimënster expose depuis peu une série de dessins sur la Shoah. Des témoignages artistiques uniques, de l’après-guerre jusqu’à nos jours, y dépeignent l’indicible avec les traits du neuvième art.

Une image de « Maus », d’Art Spiegelman.

Il y a 75 ans, l’Armée rouge libérait le camp d’Auschwitz. L’humanité y découvrit l’inconcevable. Dans ce contexte, l’expo « Shoah et bande ­dessinée. Des planches pour la mémoire collective » aborde la réalité de la Shoah de façon inhabituelle, à travers un assemblage de comics américains, de BD franco-belges, de romans graphiques ou encore de mangas japonais.

Bien structurée et en trois langues (français, anglais et allemand), l’expo se divise en trois parties. mehr lesen / lire plus

Photographie : Déracinements

Le Cercle Cité présente depuis peu l’exposition « mateneen » : des histoires de réfugiés au Luxembourg, de leur intégration au passé laissé derrière eux.

Photo : Nuno Lucas da Costa

« mateneen » réunit quelque 70 photos de trois photographes du cru, Sébastien Cuvelier, Ann Sophie Lindström et Patrick Galbats. Dans un cadre plutôt gai par rapport au thème, le visiteur et la visiteuse ne verront pas de portraits misérabilistes en noir et blanc stimulant la catharsis la plus primaire. Ils et elles verront plutôt des photos en couleur empreintes d’humanisme, leur proposant avant tout un long moment de réflexion. mehr lesen / lire plus

Dessins/sculptures : Mémoires hétéronymes

Jusqu’au 2 octobre, l’Institut Camões présente « Gabinetes », assemblage de dessins et sculptures de Pedro Saraiva et ses acolytes imaginaires.

Photos : Nuno Lucas da Costa

Pedro Saraiva, né en 1952 à Lisbonne, y travaille et y vit. Professeur titulaire à l’École supérieure des beaux-arts de la capitale portugaise, il est avant tout un artiste plastique assembleur. Assembleur de personnages qu’il crée, jonglant entre fiction et réalité. « Gabinetes » est le résultat de cette réunion, qu’il conçoit depuis 2008. Au Luxembourg, les personnages mis à l’honneur parmi les multiples issus de son imagination sont António Maria Codina, Cristina Rosa Agostinho et Alberto de Oliveira Bárcea. mehr lesen / lire plus

Kôji Fukada : La suspecte inusuelle

Intense thriller psychologique, « Yokogao (A Girl Missing) » brosse le portrait d’une femme injustement condamnée par le public et nous fait vivre sa descente aux abîmes.

Intimidée par la presse à sensation qui s’abat sur elle, Michiko va pourtant trouver le chemin de sa vengeance. (© Art House)

Après le dérangeant « Harmonium » (prix du jury « Un certain regard » lors de l’édition 2016 du Festival de Cannes), Kôji Fukada scénarise cette fois l’histoire d’Ichiko (Mariko Tsutsui), infirmière dévouée qui preste des soins à domicile à Mme Oisho, une veuve d’âge avancé. Ichiko, partie quasi intégrante de la famille Oisho, aide également les petites-filles, ­Motoko et Saki, pour leurs devoirs. mehr lesen / lire plus

Art contemporain : Le ciel n’est pas la limite

Le Centre Pompidou-Metz présente depuis peu l’expo « Le ciel comme atelier. Yves Klein et ses contemporains ». Une expérience éthérée autour de l’emblématique artiste d’après-guerre.

Photo : J. Paul Getty Trust

Si vous vous attendiez à une simple exposition de peintures d’Yves Klein (1928-1962), détrompez-vous ! Le visiteur et la visiteuse y verront une myriade d’artistes gravitant autour du Français, à travers plusieurs approches artistiques qui vont de la peinture à l’architecture, en passant par le dessin, la photo, la vidéo, l’électronique ou encore les croquis futuristes.

L’expo débute par une authentique apologie du bleu, un bleu qu’Yves Klein lui-même nomme International Klein Blue (IKB) à partir de 1957. mehr lesen / lire plus

Arts visuels : L’enfer, c’est nous

Le couple d’artistes Karolina Markiewicz et Pascal Piron prolonge l’expo « Putain de facteur humain – précieux facteur humain » au Pomhouse du CNA. Une expérience dérangeante sur la dualité humaine.

Photo : Romain Girtgen – CNA

« Putain de facteur humain » (PFH) est une expression québécoise attribuée à l’astrophysicien et écologiste Hubert Reeves, par laquelle il se demande quelles sont les raisons qui font que l’on accepte quelque chose d’inacceptable. Karolina Markiewicz et Pascal Piron problématisent l’interrogation de Reeves à travers une multitude d’images, parsemées d’ambiances sonores et de messages écrits. Les unes sont affectueuses, les autres cinglantes, mettant ainsi à nu les dérives de l’être humain. mehr lesen / lire plus

Peinture : Anatomie d’une cuirasse

Après sa fermeture pour cause de pandémie, l’institut Camões rouvre ses portes et nous présente « Lux in tenebris ». L’artiste lisboète Miguel Telles da Gama y dissèque des armures de chevalier à travers six images en peinture acrylique.

Si la version brechtienne de « Lux in tenebris » (« La lumière dans les ténèbres ») mettait en évidence l’ironie et l’appât du gain, la version de l’artiste lisboète Miguel Telles da Gama (né en 1965) nous semble à première vue banale. Six images circulaires aux tonalités noires sur des feuilles en papier blanc rectangulaires mettent en scène les parties qui composent une armure. mehr lesen / lire plus

Portugal-Luxembourg : Des êtres humains et des départs

Neimënster expose depuis peu l’histoire d’innombrables hommes et femmes qui ont fui le Luxembourg pendant l’occupation nazie pour atteindre le Portugal. À partir des années 1960, ce sont les Portugais qui quittent le Portugal de Salazar et tentent leur chance au grand-duché.

En novembre 1940, trois trains quittent le Luxembourg en direction de la péninsule Ibérique. Les deux premiers ne rencontrent pas de problèmes particuliers. Le troisième, qui transporte 293 Juifs, est retenu à la frontière portugaise de Vilar Formoso pendant 10 jours à cause d’un différend diplomatique entre la Gestapo et les autorités portugaises sur la neutralité du Portugal. Pendant ces 10 jours, les passagers survivent grâce à la générosité de la population locale. mehr lesen / lire plus

Portugal–Luxembourg : Héros posthume

Les Archives nationales clôturent l’année 2019 avec une exposition consacrée à Aristides de Sousa Mendes, personnage maintes fois ignoré de la Seconde Guerre mondiale.

Photos : Nuno Lucas da Costa

L’expo se déroule dans le cadre de la présidence luxembourgeoise de l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA) et de la récente inclusion du Portugal au sein de cette organisation. Le choix de centraliser l’événement autour de la figure d’Aristides de Sousa Mendes est plus que louable. Un vieil adage juif du Talmud dit « qui sauve une vie, sauve l’humanité entière ». Aristides de Sousa Mendes en a sauvé pas moins de 30.000 (dont 10.000 vies juives) fuyant la persécution nazie lorsqu’il était consul à Bordeaux. mehr lesen / lire plus

Exposition thématique : « Coupez ! »

Cette année, le Festival du cinéma portugais se prolonge à travers une exposition qui parcourt une histoire centenaire. Une expo pourtant déséquilibrée entre la forme et le contenu.

Après la British and Irish Film Season et le festival CinEast, c’est le Festival du cinéma portugais qui a complété jusqu’à récemment la programmation des salles de la capitale. Depuis maintenant une décennie, ce rendez-vous cinéphile fait découvrir au public luxembourgeois les plus grands films récents du septième art portugais.

L’expo, elle, est plutôt un assemblage de 23 excellentes et didactiques affiches, expliquant chacune les différentes périodes du cinéma portugais. Le contenu pourrait aisément obtenir un 20/20. mehr lesen / lire plus

Élections législatives au Portugal : Un pays de gauche(s)

Sans majorité absolue, le premier ministre socialiste sortant, António Costa, a confortablement remporté les dernières élections législatives. Un scrutin marqué par une nouvelle diversité parlementaire et une abstention record.

Photo : EPA

Avec 36,6 % des suffrages et 106 députés (sur un total de 230), les socialistes ne sont qu’à dix sièges de la majorité absolue. L’abstention se chiffre quant à elle à 45,5 %, en partie à cause du départ à l’étranger d’un nombre non négligeable d’électeurs ces dernières années : plus de 800.000 entre 2011 et 2018, selon l’Institut national de statistique du Portugal.

Il y a quatre ans, dans le même contexte électoral, on prévoyait des élections anticipées quelques jours après les résultats. mehr lesen / lire plus

Collages/dessins : Binômes

Le duo d’artistes portugais Borderlovers est de retour à l’Institut Camões. Il y présente « Collage/décollage », une exposition feel-good et d’union entre le grand-duché et le Portugal.

L’expo se compose d’associations de portraits de plusieurs personnalités luxembourgeoises et portugaises. Lors de leur première venue au Luxembourg l’an dernier pour les commémorations de la fête nationale portugaise, les Borderlovers ont commis l’improbable en réunissant à travers des collages les chanteurs Serge Tonnar et Sérgio Godinho, les écrivaines Anise Koltz et Sophia de Mello Breyner Andresen, les réalisateurs Pol Cruchten et Pedro Costa ou encore les peintres Joseph Kutter et Almada Negreiros. mehr lesen / lire plus

Photographie : Face à face(s)

Quinze autoportraits du photographe portugais Jorge Molder sont exposés depuis peu à l’Institut Camões – il y tire le bilan d’une vie.

Pour le contexte : Jorge Molder figure dans la collection d’art de l’Unesco à côté d’artistes comme Giacometti, Le Corbusier ou encore Tàpies. Ce Lisboète d’origine est également présent à l’Everson Museum of Art de New York, à l’Art Institute of Chicago ou encore à la Maison européenne de la photographie à Paris. Pour l’instant, c’est au tour des murs de l’Institut Camões d’accueillir l’expo « Malgré lui ». L’évènement s’inscrit dans le cadre du Mois européen de la photographie 2019. mehr lesen / lire plus

Dessins/collages : Printemps abstrait

Récemment inaugurée à l’Institut Camões, l’expo « Printemps Luxembourg » réunit vingt dessins et collages plus ou moins printaniers de l’artiste portugaise Sofia Areal.

Le choix du nom de la nouvelle expo du centre culturel portugais était pour le moins en symbiose avec la météo généreuse du début du mois. Sofia Areal y expose depuis le 6 mars plusieurs œuvres déjà passées par des institutions telles que le Centre d’art moderne de la fondation Calouste Gulbenkian à Lisbonne, la fondation Serralves à Porto (Suzanne Cotter, l’actuelle directrice du Mudam, en a été la directrice) ou encore le Musée d’art contemporain de l’île de Madère. mehr lesen / lire plus

Céramique/dessin : Belle vue sur cour

L’Institut Camões expose plusieurs dessins et céramiques de l’artiste portugaise Bela Silva – une vraie savane de couleurs.

Même si les œuvres de l’artiste lusitanienne ont déjà parcouru des pays comme la Chine, le Japon, le Brésil, l’Espagne ou encore la France, l’expo « Uma casa portuguesa com vista (Une maison portugaise avec vue) » a été spécialement conçue pour le grand-duché. Le nombre considérable de Portugais-e-s vivant et travaillant au Luxembourg a certainement joué un rôle dans ce choix. Bela Silva nous présente onze tableaux et trois céramiques. Deux d’entre elles s’imposent dès l’entrée et valent à elles seules le détour par l’Institut Camões. mehr lesen / lire plus

Histoire
 : Un mariage clé


Le 22 juillet 1893, le grand-duché de Luxembourg célébrait son premier grand mariage royal. Cette union mélangeant passion et politique est évoquée dans la nouvelle exposition du MNHA.

(Photo : C. Bernhoeft, 1893 ; photothèque de la Maison grand-ducale)

En collaboration avec la Cour grand-ducale et l’ambassade du Portugal, le Musée national d’histoire et d’art consacre actuellement une exposition aux 125 ans de mariage du grand-duc Guillaume IV avec la grande-duchesse Marie-Anne de Bragance. Environ 70 objets et documents de l’époque racontent leur histoire.

Marie-Anne de Bragance et Guillaume de Nassau se sont connus pendant une fête familiale en 1880. À l’époque, les parents de Marie-Anne, le roi Michel 1er du Portugal et la princesse Adélaïde de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg, vivaient exilés en Allemagne. mehr lesen / lire plus

Exposition monographique
 : Esprit(s) non identifié(s)


Onze ans après sa participation à une exposition collective, l’artiste portugais João Penalva revient au Mudam pour présenter cette fois-ci une exposition individuelle. Oscillations entre réalité et fantaisie assurées.

« Je veux être autant d’esprits que possible. Tant mieux si je ne me reconnais pas moi-même. Encore mieux si vous non plus, vous ne me reconnaissez pas » : ainsi se présente l’artiste au visiteur. Dans son premier esprit, João Penalva nous présente plusieurs photos mettant en image soit toutes sortes de chaussures, soit des tissus ou encore des vêtements. Le visiteur a ainsi l’impression de pénétrer dans l’intimité de plusieurs personnes sans pour autant les connaître et voir leurs visages. mehr lesen / lire plus

Histoire : Le Portugal pour les nuls

Pour l’exposition « Portugal – Drawing the World », plus de 130 objets d’art répartis sur deux étages du MNHA nous font revivre les épopées maritimes portugaises au cours des 16e et 17e siècles.

Délicatement ouvragé, un coffre en argent et améthyste façonné par les artistes indiens de Goa et rapporté en Europe par les Portugais. (PHOTO : Musée national d’art ancien, Lisbonne)

L’exposition « Portugal – Drawing the World » s’appuie sur des pièces prêtées par plus de 20 musées et trois collectionneurs privés. 88 appartiennent au Musée national d’art ancien de Lisbonne. À travers sept salles, on plonge dans l’âge d’or des découvertes maritimes lusitaniennes. mehr lesen / lire plus

Luxembourg-Portugal
 : Le saviez-vous ?


Le grand-duché et le Portugal ont débuté leurs relations diplomatiques il y a 125 ans. Au début de ce processus émerge la figure du vicomte de Pindela, premier ambassadeur portugais au Luxembourg.

Le vicomte de Pindela. (Photo : MNHA)

Le vicomte de Pindela. (Photo : MNHA)

« Monsieur mon frère, c’est pénétré d’affliction que Je viens porter à la connaissance de Votre Majesté le décès de mon bien-aimé neveu et cousin » : c’est ainsi que le 12 décembre 1890 s’adresse « le très dévoué bon frère » grand-duc Adolphe au roi du Portugal Carlos Ier, l’informant du décès survenu au mois de novembre de Guillaume III, roi des Pays-Bas et grand-duc de Luxembourg. mehr lesen / lire plus