CINEMA: « D’abord, il y a notre désir de filmer une femme »

Même s’ils appartiennent au cercle très restreint des doubles Palme d’Or, Luc et Jean-Pierre Dardenne – qui viennent de terminer leur dernier-né « Le silence de Lorna » – restent en dehors du star système et continuent à vivre à leur rythme : soit un film tous les trois ans.

woxx : Comment travaillent les frères Dardenne ?

Jean-Pierre : On a trouvé une espèce d’équilibre tout en se disant que la prochaine fois, nous irions plus vite mais apparemment, c’est le temps qu’il nous faut pour se remettre du film précédent et pour repartir tout doucement vers une autre aventure. Il y a des cinéastes qui travaillent avec beaucoup de scénaristes et lorsqu’ils ont terminé leur film, ils ont déjà le suivant quasiment prêt à être mis en chantier. mehr lesen / lire plus

ZACK SNYDER: La guerre en pixels

Le dernier cri des techniques d’animation est à l’honneur dans „300“, un opus relatant des faits pourtant historiques. Si les effets sont époustouflants, l’interprétation reste médiocre.

Si le cinéma d’animation digitale est maître des belles surfaces polies, il reste cepemdant loin derrière les profondeurs qu’offre le „vrai“ cinéma.

Après „Sin City“, Hollywood adapte avec „300“ une nouvelle bande dessinée signée Frank Miller. Plus sombre encore que le premier et encore plus violent qu’un film de Mel Gibson, „300“ permet aux jeunes spectateurs de découvrir que Leonidas n’est pas seulement la marque d’un célèbre chocolat mais bien le Roi de Sparte qui a régné de 490 à 480 avant notre ère. mehr lesen / lire plus

PASCALE SEVRAN: Adultère sans scandales

Pari risqué et gagné pour Pascale Sevran et son interprétation du grand classique „Lady Chatterley“.
Le film laisse le temps au personnages d’évoluer, sans tomber dans un sentimentalisme désuét.

Rarement on aura vu des gouttes d’eau aussi pudiques

Le Prix Louis Delluc est au cinéma ce que le Goncourt est à la littérature. Inutile donc de préciser que le film détenteur de ce prix se voit ouvrir grandes les portes des salles obscures et de celles appartenant à la curiosité des spectateurs généralement avides de découverte.

Le jury 2006 a décerné son prix à „Lady Chatterley“ de Pascale Ferran qui était restée muette depuis dix ans, après avoir décroché la Caméra d’Or à Cannes en 1993 pour „Petits arrangements avec les morts“ et primée à Venise en 1995 pour „L’âge des possibles“. mehr lesen / lire plus

DENIS DERCOURT: La tourneuse de pages

Un thriller sans violence. Tel est l’exploit que Denis Dercourt réussit avec son dernier film „La tourneuse de pages“.

La pianiste douée et sa tourneuse heurtée: la revanche de celle-ci est douce mais cruelle.

Découverte l’année dernière sur la Croisette à travers le film des frères Dardenne „L’enfant „, Déborah François débute véritablement sa carrière aujourd’hui dans „La tourneuse de pages “ signé Denis Dercourt. Sélectionné dans la catégorie „Un Certain Regard “ au dernier Festival de Cannes, „La Tourneuse de pages “ se veut être un thriller psychologique où la profondeur des personnages élimine toute action physique que pourrait engendrer une envie de vengeance. mehr lesen / lire plus

STEVEN SPIELBERG: Au coeur de l’histoire

Malgré sa thèmatique ultrasensible, située
dans un contexte d’actualité brûlante, Steven Spielberg réussit à noyer „Munich“ dans l’inconsistance
des productions hollywoodiennes.

Une histoire de vengeance politique, pas comme les autres: „Munich“ de Steven Spielberg.

Cela fait dix ans que Steven Spielberg voulait réaliser „Munich“ Mais à chaque fois, le projet était repoussé au profit d’autres. Aujourd’hui, les choses sont bien différentes. Il y a eu les attentats contre le World Trade Center, qui ont marqué à la fois toute une nation et le monde. Depuis ces évènements, Steven Spielberg fait partie de ceux qui voient le monde différemment et en plus, cela se ressent dans son cinéma. mehr lesen / lire plus

ROMAN POLANSKI: Oliver Twist

L’adaptation du roman de Dickens par le réalisateur confirmé déçoit à plus d’un titre. „Oliver Twist“ est un film dépourvu de profondeur et d’acteurs convaincants.

Cruel, mais sans profondeur ni émotion: „Oliver Twist“, de Roman Polanski.

Trois ans après la Palme d’or pour „Le Pianiste“, Roman Polanski adapte le chef d’´uvre de Charles Dickens „Oliver Twist „. Selon lui, pour que ses enfants puissent enfin voir une de ses ´uvres au cinéma.

Il est vrai que Polanski n’a jamais été très tendre avec la grande toile et l’âge aidant (il a 72 ans), il commence à faire le bilan d’une vie pas toujours exemplaire et plus souvent parsemée de ronces que de roses. mehr lesen / lire plus

OLIVIER DUCASTEL / JACQUES MARTINEAU: Crustacés et coquillages

Avec „Crustacés et coquillages“, Olivier Ducastel et Jacques Martineau livrent un film rempli de platitudes estivales, qui passe à côté de la problématique évoquée.

N’ont vraiment pas grand chose à se dire: Gilbert Melki et Valeria Bruni-Tedeschi.

Après nous avoir présenté trois longs métrages tournant l’un autour de l’homosexualité, l’autre autour du Sida et le troisième abordant la quête d’identité, Olivier Ducastel et Jacques Martineau profitent de l’été pour nous présenter leur quatrième ´uvre qui se veut être un vaudeville pas comme les autres rehaussé d’une comédie légère sur l’homosexualité avec une pincée de comédie musicale.

C’est l’été et à cette période de l’année, il n’y a pas que le mercure qui monte et qui chauffe les esprits. mehr lesen / lire plus

CINEMA: Les meilleures intentions

Dans „Travaux, on sait quand ça commence …“, le réalisatrice Brigitte Roüan tente de faire passer son message sur le ton
de la comédie.

Noyer l’enfant avec le bain: pour se débarrasser d’un amoureux qui s’incruste, Chantal (Carole Bouquet) transforme sa maison en chantier.

Absente de la grande toile depuis sept ans en tant que réalisatrice, Brigitte Roüan semble avoir voulu tenter le tout pour le tout avec une comédie décalée et doté qui plus est d’un message social. Ce dernier aurait cependant mérité d’être mieux exploité.

Au centre de l’histoire, il y a Chantal Letellier, une avocate admirable. Elle remporte tous ses procès, au point que, lorsqu’elle se retrouve face au barreau, c’est un cador. mehr lesen / lire plus

DOMINIK MOLL: Lemming

„Lemming“, c’est un peu comme une femme que l’on désire. L’envie monte, monte et puis en définitive, le finale n’atteint pas les hauteurs de notre espérance.

Présenté en ouverture et en compétition lors du dernier
Festival de Cannes, „Lemming“ est le second long métrage de Dominik Moll. „Harry, un ami qui vous veut du bien“ avait, en 2000, surpris toute la Croisette grâce à la maîtrise de la mise en scène et surtout du scénario. Avec son dernier opus, Dominik Moll n’a donc pas eu la tâche facile: il se
devait de faire aussi fort qu'“Harry“.

Alain Getty, jeune et brillant ingénieur en domotique, et sa femme Bénédicte récemment installés dans une nouvelle ville, reçoivent à dîner le patron d’Alain, Richard Pollock, et son épouse Alice. mehr lesen / lire plus

BILL CONDON: Kinsey

Let’s talk about sex – Bill Condon signe un portrait du célèbre Dr Kinsey qui est à peu près aussi sexy qu’une visite chez le gynéco.

Il a été le premier a oser jeter un regard sous les couvertures des Américain-e-s: Liam Neeson dans le rôle d’Alfred Kinsey (avec Laura Linney).

L’Amérique n’est même pas encore remise de cette célèbre chasse aux sorcières à Hollywood que, en 1948, le docteur Alfred Kinsey se lance sans trop de diplomatie dans un monde peu connu et tenu au secret par les Américains: la sexualité.

Son ouvrage „Sexual Behavior in the Human Male“ a fait l’effet d’une pierre dans la mare car pour la première fois, un scientifique a étudié le comportement sexuel des Américains. mehr lesen / lire plus

CINEMA: Victoire rêve d’un autre monde

Sylvie Testud joue les tueuses en série dans „Victoire“, une comédie dramatique co-produite par Samsa Film.

Stéphanie Murat, fille de l’acteur-réalisateur Bernard Murat. (Photo: Thibaut Demeyer)

Victoire a toujours voulu être une sainte … Cette jeune femme de trente ans vit sa vie en écoutant les malheurs et le bonheur de son entourage. Mais personne ne prend la peine de lui prêter l’oreille. Petit à petit, elle s’engouffre dans un monde de frustrations où en définitive, tous les personnages qu’elle côtoie au quotidien la font „chier“. C’est qu’il ne faut pas la contrarier, la petite Victoire, autrement, elle passe à l’acte et se venge de façon sanglante. mehr lesen / lire plus

ETIENNE CHATILIEZ: La confiance règne

A l’Utopia

Même si le comique de situation manque de profondeur, les prestations excellentes de Cécile de France et de Vincent Lindon sauvent cette comédie agréable. „La confiance règne“ n’atteint toutefois pas le niveau des précédents films d’Etienne Chatiliez. mehr lesen / lire plus

JEAN-PIERRE JEUNET: Lendemains difficiles

Exercice périlleux que de sortir un nouveau long métrage après avoir signé un film-culte comme „Le fabuleux destin d’Amélie Poulain“.

Après le carton, voici le carton rouge: malgré la prestation d’Audrey Tautou , le dernier film de Jean-Pierre Jeunet n’arrive pas à convaincre.
(Photo: Bruno Calvo et Gilles Berquet)

Visiblement, Jean-Pierre Jeunet ne craint pas ce défi. En gardant ses pièces maîtresses d'“Amélie Poulain“, il se lance dans une nouvelle aventure qui devrait déplacer une fois de plus la foule, pour autant qu’elle ne soit pas dupe. „Un long dimanche de fiançailles“, tel est le titre de son nouvel opus, une adaptation du roman éponyme de Sébastien Japrisot. mehr lesen / lire plus

FREDERIC FONTEYNE: Fonteyne filme l’amour

A travers cette histoire d’un adultère, co-produite par Samsa Film, Frédéric Fonteyne s’impose comme excellent directeur d’acteurs.

La force au coeur de la tempête: Elisa (Emmanuelle Devos) est prête à tout pour reconquérir son mari (Clovis Cornillac).

Après avoir séduit le Festival de Namur en 1997 avec le trop méconnu „Max et Bobo“, puis fait fantasmer en 1999 avec „Une liaison pornographique“, Frédéric Fonteyne revient à l’assaut des grands écrans avec l’adaptation du roman de Madeleine Bourdouxhe „La Femme de Gilles“ tourné en partie au Grand-Duché de Luxembourg et présenté en ouverture au dernier Festival du Film Francophone de Namur. „Quand j’ai lu le livre, j’ai été abasourdi par les personnages. mehr lesen / lire plus

FRANCOIS FRAVAT: Si j’existe c’est d’être fan

Avec son premier long métrage, le réalisateur François Favrat brosse le portrait d’une relation équivoque entre admiration et amitié.

Une femme au bords de la crise de nerfs: Claire (Karin Viard) frôle la dépression, lorsque sa rencontre avec une actrice célèbre bouleverse son existence.

Le mirage de la célébrité est un sujet déjà maintes fois traité. Nombreux sont ceux qui rêvent de côtoyer les stars, de pénétrer dans leur intimité. Chaque semaine, les magazines people, que tout le monde rejette publiquement, cartonnent dans les librairies. Le monde des vedettes plaît et fait rêver.

Cette fascination, Claire (Karin Viard) la connaît bien. mehr lesen / lire plus

EDWARD ZWICK: La voie du Samouraï

„Le Dernier Samouraï “ a tout pour devenir un beau „blockbuster“ mangeur de dollars et d’euros à l’occasion.

Tom Cruise dans toute sa splendeur …

Nous sommes au 19e siècle. Le Japon, par la voie d’un de ses ministres ambitieux, tend à s’occidentaliser, et ce, contre l’avis des Samouraï s. De fil en aiguille, le Japon se déchire en deux: les Samouraï s d’un côté, les ambitieux de l’autre, et l’empereur au milieu. Afin de pouvoir arbitrer tout cela, les Américains à la conscience tranquille pour avoir massacré et chassé tous les intrus de leur territoire, et en particulier les Indiens, sont invités à prendre parti pour le gouvernement japonais et ainsi rétablir l’ordre. mehr lesen / lire plus

ANDREW STANTON: Le monde de Nemo

Le triomphe de l’infographie et sa mainmise sur ce que l’on appelle toujours „dessin animé“ n’engendre pas forcément que des chefs-d’oeuvres …

Depuis que les créatifs des studios „Pixar“ ont ébloui le monde de l’animation avec „Toy Story“ et confirmé leur savoir-faire avec „Monstres et Cie“, ils semblent vivre sur un véritable nuage, comme s’ils étaient persuadés que plus rien ne pourrait leur arriver.

„Le Monde de Nemo“, leur nouvelle production, était déjà considérée comme l’événement de la dernière édition du Festival de Deauville en septembre dernier, bien avant que le film n’y soit présenté en avant-première. C’est vous dire à quel point public et presse sont avides des ´uvres de Pixar. mehr lesen / lire plus

JAMES MANGOLD: Identification d’un assassin

„Identity“ s’inscrit dans la lignée des films sur la schizophrénie. Le réalisateur James Mangold y manipule les spectateurs avec délice, ce qui fait de son film un thriller haletant.

La schizophrénie n’est pas un sujet bien nouveau pour le 7e Art. Il suffit de se référer à des films récents comme „Menteur, menteur“, „Fight Club“, ou encore „Un homme d’exception“, pour s’en rendre compte. Dans „Identity“, James Mangold ne fait que reproduire ce que l’on sait déjà à propos de cette maladie. C’est du moins ce que l’on pourrait penser à première vue. Mais c’est mal connaî tre le cinéma de ce réalisateur, qui nous offre ici un thriller haletant, inquiétant, angoissant même, aux nombreuses références hitchcockiennes. mehr lesen / lire plus

ANTOINE FUQUA: Moi Bruce, toi Monica

Avec „Tears of the Sun“, le réalisateur Antoine Fuqua nous offre une tête d’affiche encore inédite, c’est-à-dire Bruce Willis et Monica Bellucci. Mais ne soyons pas dupe …

Bruce Willis campe un personnage peu différent de ses rôles précédents; un lieutenant dans l’armée américaine chargé de missions périlleuses, qu’il accomplit encore et toujours avec autant de bravoure, de conscience professionnelle et de détermination. Quant à Monica Bellucci, la voici transformée en docteur Lena Kendriks, travaillant dans une mission humanitaire au Nigeria.

De prime à bord, jamais ils n’auraient dû se rencontrer. Mais l’histoire en a décidé autrement. Alors que la famille du Président du Nigeria vient d’être assassinée, suite à un coup d’Etat, le lieutenant Waters est chargé de se rendre au Nigeria, afin de faire évacuer la jolie docteure. mehr lesen / lire plus

BRETT MORGEN ET NANETTE BURSTEIN: Le dernier Nabab

Lorsque l’on relate une histoire, il y a toujours trois versions:
celle que l’on raconte, celle que l’on rapporte et puis sa propre version. Et chacune est vraie. Comme le montre la vie du célèbre producteur hollywoodien, Robert Evans.

L’opinion concernant la vérité de ces trois versions a été exprimée par Robert Evans. A partir de là Nanette Burstein et Brett Morgen débutent leur film-documentaire „The Kid Stays in the Picture“, consacré au dernier Nabab d’Hollywood:

Fils d’une famille aisée de New York, Robert Evans débute sa carrière d’acteur de série radiophonique dès son adolescence. Après un début peu remarqué dans „Lydia Bailey“ de Jean Negulesco, Robert change de cap pour diriger avec son frère une entreprise de vêtements, avec une spécialisation dans la confection des pantalons pour femmes. mehr lesen / lire plus