Soutenir le gouvernement grec, « dans l’intérêt même de la poursuite du projet de construction européenne », c’est ce que demande au gouvernement luxembourgeois le comité de solidarité avec la Grèce. Le communiqué publié jeudi rappelle les crises et déboires du passé et le fait que la Commission européenne « constate que le pays a respecté les engagements qu’il a assumés en été 2015 ». Désormais, il faudrait lancer un message positif, encourager la Grèce et favoriser de nouveaux investissements. « À cette fin, un réaménagement de la dette est absolument nécessaire », estime le comité. Et il met en garde : si, au contraire, « les institutions cherchent à imposer des coupes budgétaires complémentaires, les efforts du pays seront réduits à néant, avec des conséquences incalculables pour la Grèce et pour l’Europe ». Cette inquiétude est justifiée. Au centre de l’Europe, des banquiers et des idéologues s’accrochent à des principes devenus intenables, tandis que l’existence même de l’Union est gravement menacée. Or, à l’extrémité sud-est de celle-ci, les tensions sont à leur maximum. Il suffit d’un programme d’austérité, d’une crise de gouvernement supplémentaire, pour que les institutions grecques s’effondrent et que le pays et sa région basculent dans le chaos.
-
Die neuesten Artikel
Newsletter
woxx Podcasts