Les rémunérations des fonctionnaires communaux sont fixées par la loi et sont uniformes dans tout le pays. Il n’en va en revanche pas de même pour celles des salarié·es des communes, qui sont négociées par des conventions collectives. À la base de leur grille salariale se trouvent deux points d’indice : le point inférieur et le point supérieur. Cette distinction est née en 1999 avec la réforme des pensions des fonctionnaires et l’introduction du point indiciaire supérieur en compensation de l’augmentation de la cotisation de pension qui en a résulté. La différence entre les deux points est de 5,6 %. C’est un brin compliqué, et la majorité des communes du pays ont effacé cette inégalité en étendant et en accordant le point supérieur des fonctionnaires à l’ensemble de leur personnel. Mais pas toutes, fulmine l’OGBL, qui dénonce le maintien du point inférieur dans des communes du nord du pays, qualifiées de moins « progressistes » que celles du sud et du centre. Le syndicat cite Ettelbruck et Diekirch et tire à boulets rouges sur la bourgmestre CSV de Rambrouch, qui « se vante de vouloir volontairement maintenir les salaires du secteur public à un niveau bas, afin de ne pas désavantager les travailleurs du secteur privé ». Dans un communiqué aux inflexions quasi révolutionnaires, l’OGBL accuse Myriam Binck d’encourager « la redistribution du bas vers le haut » et de se faire « la complice du capital ». Pour l’OGBL, la conclusion coule de source : il faut en finir avec cette inégalité en accordant le point indiciaire supérieur « à l’ensemble du personnel des communes, des syndicats de communes et de l’État ».
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