En France, la parution du livre « La familia grande » a mis une fin abrupte à la carrière du tout-puissant Olivier Duhamel pour cause d’inceste sur son beau-fils. Elle a aussi été à l’origine du hashtag #metooinceste, sous lequel des victimes d’inceste racontaient leurs expériences traumatisantes. Au Luxembourg aussi, des témoignages sont apparus, ce que le député Dan Biancalana a pris comme prétexte pour demander comment l’inceste était poursuivi chez nous. Dans sa réponse, la ministre de la Justice Sam Tanson admet que le Luxembourg ne dispose pas de chiffres exacts sur ce type de crime, mais peut uniquement recenser les condamnations qui concernent des viols et des attentats à la pudeur commis par des membres de la famille (5 en 2015, 4 en 2016, 2 en 2017 et 2018 et aucune en 2020). C’est pourquoi la ministre envisage de créer une « infraction autonome permettant de sanctionner ces faits », dans le cadre d’un avant-projet de loi sur lequel ses services sont en train de travailler. Quant à l’imprescriptibilité de l’inceste, comme elle est envisagée actuellement en Belgique, Tanson est aussi prête à faire bouger les lignes et fait savoir qu’au moins un allongement des délais de prescription est prévu.
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