Une pétition alerte sur le risque d’épuisement professionnel lié à l’hyperconnectivité.

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La présence des smartphones dans nos vies, le fait d’être joignables constamment à travers différents canaux (par appel, texto, mail ou réseaux sociaux) ainsi que le degré d’interconnectivité qui caractérise nos relations font que les frontières, par exemple, entre vie privée et vie professionnelle se brouillent. À tel point que les limites dans lesquelles se déroule notre vie ne sont plus respectées, soit parce que quelqu’un les enfreint, soit parce que nous-mêmes nous tolérons qu’elles soient repoussées. Dans le dernier cas, nous en portons la responsabilité ; dans le premier, c’est au législateur de faire en sorte que le temps passé hors ligne soit respecté.
Parmi les pétitions validées cette semaine en commission parlementaire, la pétition n° 1.057 exige l’introduction d’un droit à la déconnexion dans le Code du travail, à l’image de la France qui l’y a inscrit en 2014. Ceci afin de « redessiner la frontière entre vie professionnelle et vie privée » comme le formule le pétitionnaire, qui met en garde contre l’« épuisement professionnel » (burnout) et le coût engendré pour les entreprises « sous forme de diminution de la productivité » notamment.
Aux yeux du pétitionnaire, il faudrait contraindre les entreprises à cesser d’envoyer des courriels au personnel « une demi-heure après la fin de la journée de travail », mettre en place des outils de régulation et prévoir des indemnités pour chaque courriel de trop. Il faudrait par ailleurs interdire aux entreprises d’introduire des conditions contractuelles ou des pénalités pour empêcher la déconnexion.