Son nom était inconnu des médias avant le début du procès Luxleaks cette année. Édouard Perrin, le journaliste accusé dans le même procès, ainsi que ses avocats pensaient même que Raphaël Halet était une taupe de PWC, mandatée pour découvrir la source des premières révélations. Or il n’en était rien. Si Raphaël Halet s’est muré dans le silence, c’est que son ancien employeur le tenait entre ses mains. Par le biais d’un « accord transitionnel » que PWC avait forcé lui et son épouse à signer sous la pression, la multinationale les menaçait de poursuites pouvant aller jusqu’à 10 millions d’euros au cas où ils parleraient aux médias. Mais, grâce à la défense de Perrin qui avait révélé l’existence de cet accord, Raphaël Halet a livré toute sa vérité devant les juges. Reprise dans un « Envoyé spécial » à la télévision française la semaine dernière, sa version des faits est pour le moins ahurissante : après une perquisition chez lui, les gendarmes auraient tout simplement outrepassé les limites de leur mandat en assistant à l’audition de Halet par des employés de PWC. Entre-temps, c’est l’inspection générale de la gendarmerie de Metz qui mène l’enquête sur ce qui s’est passé à son domicile en Moselle. Selon les conclusions, cela pourrait même rendre les preuves obtenues à cette occasion illégales – ce qui pourrait considérablement affaiblir l’accusation du parquet luxembourgeois.
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