D’après des informations obtenues par le woxx, jeudi, le ministère d’État va réexaminer la loi du 25 février 1950 concernant l’indemnisation des dommages de guerre, « afin de déterminer si celle-ci est toujours à jour », comme le formule un porte-parole. Privilégiant les Luxembourgeois-e-s, cette loi prévoyait également des indemnités pour les apatrides et les étrangers et étrangères. À condition toutefois que cette dernière catégorie de personnes ait rendu des services au Luxembourg – un critère difficilement acceptable quand on songe aux milliers de Juifs résidant au Luxembourg persécutés, spoliés et souvent assassinés simplement en raison de leur appartenance religieuse. Mais aussi cynique : en effet, avant la guerre, bon nombre de Juifs venus s’installer au grand-duché pour fuir les pogroms en Pologne, par exemple, dont les enfants étaient scolarisés au Luxembourg et qui espéraient obtenir la nationalité, se sont vu essuyer un refus systématique de la part d’un service d’immigration antisémite. Si bien qu’au lendemain de la guerre, ils étaient exclus de la communauté des bénéficiaires d’indemnités pour dommages de guerre, si les autorités ne les empêchaient pas tout simplement de revenir dans le pays.