Le gouvernement est-il intéressé par une inspection du travail efficace ? C’est ce dont on pourrait douter en lisant le communiqué de presse de l’Association des inspecteurs du travail (AIT) de l’Inspection du travail et des mines (ITM). L’on savait que l’ITM ne fonctionnait pas vraiment, malgré la réforme de 2007. Et l’association de réclamer un règlement grand-ducal « destiné à faire fonctionner une administration moderne et efficace ». Même le Bureau international du travail ferait pression en ce sens. Or, l’AIT dénonce une direction de l’ITM qui procéderait à une réorganisation qui aboutit à des mutations de personnel et le démantèlement des agences régionales. Elle déplore aussi une sous-occupation des agences : seuls 16 membres de l’inspectorat y sont affectés et ils subiraient des « pressions internes et externes énormes », et ce en pleine crise économique. Et si une certaine modernisation a eu lieu, avec l’installation d’une « hotline », elle a engendré une augmentation des enquêtes – alors que la multiplication des tâches administratives des inspecteurs ne leur permet pas de traiter convenablement leurs dossiers. Finalement, l’AIT appelle la direction de l’ITM à « respecter toute liberté syndicale et autres droits et libertés constitutionnelles ». Qu’il faille rappeler des principes à une direction dont l’administration est censée devoir les protéger, cela s’appelle un comble.
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