Beaucoup d’émotion cette semaine dans la presse locale par rapport à une question parlementaire du député conservateur Gilles Roth au ministre de l’intérieur Jean-Marie Halsdorf, à propos de l’augmentation des violences et des « actes de rébellion » contre les forces de l’ordre. Dans sa réponse, Halsdorf fait état de sa grande préoccupation face à un « phénomène inquiétant » et assure que tout sera fait pour mieux préparer les policiers confrontés à des situations de conflit – ce qui en somme est leur boulot. Curieusement, si les commentateurs ont vite trouvé le responsable de ce phénomène – la société de plus en plus incivique – ils ont oublié de consulter les statistiques inverses. A savoir, celles des plaintes enregistrées par l’Inspection générale de la police (IGP). Or, si on y regarde de près, on doit constater que celles-ci aussi sont en constante hausse depuis des années : en 2009, 72 enquêtes disciplinaires ont été menées par la police, le plus haut chiffre depuis 2007. S’y ajoutent le plus haut nombre d’enquêtes judiciaires menées par l’IGP (52) en tout. Ce ne sont que les enquêtes administratives menées par l’IGP qui sont en baisse constante. Certes, si enquête il y a, cela ne veut pas forcément dire que les forces de l’ordre sont fautives, mais que quelqu’un a porté plainte. Et dans 65 pour cent des cas, ce sont des particuliers qui se sont estimés mal traités par la police. Donc, la détérioration des relations entre forces de l’ordre et société est un phénomène à double tranchant qu’il faut voir dans son ensemble.
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