Les temps sont rudes pour les ouvriers sidérurgiques européens, surtout s’ils bossent pour Arcelor-Mittal. Alors qu’à Liège, la direction de l’usine s’est faite séquestrer pour qu’elle cède du moins sur quelques points du plan social, qui va tout de même coûter 2.000 postes sous-traitants inclus, au Luxembourg le cauchemar que les syndicalistes redoutaient est en train de devenir triste réalité : la fermeture « provisoire » des sites de Schifflange et de Rodange risque bel et bien d’être définitive. D’ailleurs, certains cadres auraient déjà été réaffectés à d’autres postes, ce qui est un signe évident que la direction ne compte pas réactiver les sites. Certes, à l’issue de la tripartite de cette semaine, on parle toujours d’une possible reprise en 2012, mais cela risque fort de n’être qu’un élément de la stratégie de communication d’Arcelor-Mittal, qui a employé cette même technique du saucissonnage en Lorraine et en Wallonie. Avec toujours le même résultat : les sites ont fermé. Si le gouvernement était aussi prompt à sauver Schifflange et Rodange que la Dexia, cela pourrait aider. Mais ce n’est pas le cas. Au contraire, ces dernières semaines, la communication gouvernementale est restée muette sur ce thème. Alors que la Fedil vient de réitérer son phantasme de la désindexation totale, les prochaines rencontres tripartites – d’acier ou non – risquent de devenir de moins en moins consensuelles.
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