Le blog de l’ONG française « Action contre la faim » sur le site de Mediapart ne fait pas dans les dentelles : L’« agenda d’actions » finalisé mercredi soir dans la capitale de l’Éthiopie après trois journées de conférence autour du « financement du développement » est « synonyme d’échec dans le vocabulaire onusien ». D’autres ONGD présentes lors de cette conférence ne cachent pas leur déception non plus – avec quelques nuances sur des avancées ponctuelles. « The Guardian » ironise : au moins, le texte final sonne bien, aucun pays ne sera lâché dans sa lutte contre la pauvreté, le secteur privé a son rôle à jouer (aussi en payant des impôts justes) et le développement doit être soutenable – petit détail que la dernière conférence de ce type avait omise de mentionner. À quelques mois de la grande conférence sur les « sustainable development goals » à New York, les pays industrialisés ont bien rappelé leur appui à ces buts, mais sans donner d’échéancier sur les moyens pour les mettre en œuvre. L’objectif des 0,7% du RNB à consacrer à l’aide publique au développement est bien reconfirmé (pour l’énième fois), mais aucune date contraignante n’est avancée. Et si le principe d’une politique fiscale plus juste qui devrait faciliter la lutte contre la pauvreté a été retenu, l’idée d’un « tax committee » auprès de l’Onu n’a pas reçu l’aval des pays industrialisés, qui préfèrent continuer à débattre entre eux au niveau de l’OCDE – à huis clos, bien entendu.
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