Depuis novembre 2017, le Luxembourg ne compte plus qu’un seul syndicat de journalistes pour défendre les intérêts d’une profession sous pression.
Le 25 mars s’est tenue l’assemblée générale de l’Association luxembourgeoise des journalistes professionnel-le-s (ALJP), à l’issue de laquelle a été désigné son nouveau comité qui comporte dix membres : Ines Kurschat, Roger Infalt, Melody Hansen, Wiebke Trapp, Marc Willière, Christophe Langenbrink, Luc Caregari, Anne Schaaf, Frank Elsen et Christian Muller. Alors que notre collègue Luc Caregari a été reconduit à son poste de président, la répartition définitive des autres responsabilités se fera lors d’une prochaine assemblée en avril.
Dans un communiqué, l’ALJP, organisation issue de la fusion des trois syndicats de journalistes ALJ, UJL et SJL, se félicite de la distance parcourue depuis sa fondation en novembre 2017. Les journalistes auraient dorénavant « la capacité de parler d’une seule voix quand il s’agit de défendre [leurs] intérêts. »
Un rôle d’ailleurs reconnu par les autorités publiques, comme l’a montré le travail de lobbying pré-électoral effectué en concertation avec le Conseil de presse. Ainsi, non seulement la revendication d’un véritable droit à l’information a laissé ses traces dans le programme gouvernemental, mais l’ALJP a aussi pu rencontrer le ministre de la Justice pour faire part de la position du syndicat sur la transposition de la directive européenne concernant les lanceurs-euses d’alerte.
« Créer cette nouvelle association avec toutes les charges administratives et cela de façon bénévole a demandé beaucoup d’efforts, mais nous sommes contents de disposer maintenant d’une structure qui tienne la route et qui participe aux débats touchant le travail et la condition des journalistes au niveau national et international – au sein des fédérations européennes (EFJ) et internationales (IFJ) », expliquent les membres du comité de l’ALJP dans leur communiqué.
La situation financière de la jeune association serait bonne, maintenant que tous les fonds des anciennes associations ont pu être réunis. Par ailleurs, l’ALJP a droit à un subside annuel de 6.700 euros. Or, même augmenté des cotisations, ceci ne permettra toujours pas une professionnalisation des activités de l’ALJP, alors que la tâche s’annonce lourde : pour les deux années à venir, l’ALJP va encore approfondir son travail de lobbying et maintenir la pression sur la politique pour que les adaptations nécessaires soient réalisées. Son comité va par ailleurs explorer de nouvelles voies pour mieux soutenir ses membres. Il s’agira aussi de mettre l’accent sur une amélioration de la communication vers les membres et vers le public en général.
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