C’est la valse des chiffres et elle aiguise les appétits : 600 millions d’euros pour le budget de la défense en 2024, plus d’un milliard en 2028 ; 2,6 milliards d’euros de dépenses prévus sur 30 ans pour l’équipement de la composante luxembourgeoise du bataillon binational belgo-luxembourgeois ; 137 millions d’euros pour la modernisation de la caserne de Diekirch, etc. Entre l’objectif de porter les dépenses de défense à 2 % durevenu national brut dans le cadre de l’Otan et l’ambition de construire une « économie de guerre » européenne, le Luxembourg entre de plain-pied dans la course aux armements. Les dépenses militaires augmentent en flèche partout dans le monde et il s’agit de ne pas rater le coche. C’estdu moins ce que pense le député CSV Alex Donnersbach, estimant qu’il « serait judicieux de réfléchir à la manière dont les futurs investissements dans la défense pourraient davantage profiter à l’économie luxembour-geoise ». Dans une question parlementaire, l’élu chrétien-social suggère la création de « zones d’activités spécifiques » destinées aux entreprises de la défense. La question du développement d’une industrie nationale de l’armement agite également les milieux patronaux dont les représentants ont attiré, ces derniers mois, l’attention sur cette opportunité de « diver-sifier » l’économie locale. Et peut-être aussi, d’engranger de juteux profits au passage.
Course aux armements
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