Un recueil de textes inédits de l’écrivain français Marcel Proust est annoncé pour le mois d’octobre.

L’auteur à l’âge de 20 ans.
Le 9 octobre prochain, des nouvelles inédites de Marcel Proust seront publiés sous le titre « Le mystérieux correspondant et autres nouvelles inédites », ont fait savoir les éditions de Fallois par communiqué. Les textes en question – neuf en tout – ont été rédigés par Proust à l’âge de vingt ans à peu près et auraient dû figurer dans le premier livre de l’écrivain, Les plaisirs et les jours (1896), avant d’être écartés par l’auteur.
Ces nouvelles ont été découvertes par Bernard de Fallois, fondateur des éditions de Fallois, mort l’année dernière. Ce n’est pas sa seule découverte : spécialiste de l’œuvre de Marcel Proust, il avait également retrouvé un roman composé entre 1895 et 1899 resté inédit : Jean Santeuil ainsi que le Contre Sainte-Beuve, tous deux publiés dans les années 1950.
Des textes qui auraient pu heurter une morale traditionnelle
« Avec ce recueil (…) nous remontons aux sources de la Recherche du temps perdu », souligne le communiqué des éditions de Fallois. La plupart de ses courts récits « obéissent aux lois du genre : mise en scène d’une situation, péripéties, chute finale ». On y verrait notamment le jeune écrivain « multiplier les expérimentations narratives suggérées parfois par ses lectures mais déjà résolument engagé dans le processus de création qui annonce par bien des signes l’œuvre future ». Pourquoi dès lors Proust a-t-il préféré mettre ses textes dans le tiroir plutôt que de les publier ?
« Ces pages inédites n’ont pas la perfection de la Recherche mais précisément elles nous aident à la mieux comprendre en nous révélant ce que fut son début », soulignent les éditions de Fallois. Mais sans doute Proust « considérait-il qu’en raison de leur audace [ces textes] auraient pu heurter un milieu social où prévalait une forte morale traditionnelle », poursuit l’éditeur en référence au thème de ces récits, « l’amour physique si injustement décrié » et la prise de conscience de l’homosexualité « vécue sur le mode exclusivement tragique, comme une malédiction ».
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