Alors qu’à la fin de l’année dernière, Georges Mischo, le tout nouveau bourgmestre de la ville d’Esch, souhaitait la fin des polémiques autour de la capitale culturelle 2022, voilà que c’est lui qui rallume les braises avec une interview dans le Tageblatt.
Ils auront du mal à prendre l’avion ces jours-ci les (encore) coordinateurs Andreas Wagner et Janina Strötgen : difficile en effet de passer le détecteur de métaux avec un tel couteau planté dans le dos. Dans une interview au Tageblatt, Georges Mischo, bourgmestre et président de l’asbl Esch 2022, les a traités « d’écoliers », incapables d’établir un budget qui tienne la route et mal connectés à ses services. Bref, c’est un lâchage avant l’heure.
Car, comme nous avons pu l’apprendre, aujourd’hui n’est pas uniquement le jour de la grande réunion avec les élus de toutes les communes impliquées au théâtre d’Esch à 19 heures – mais avant cela, les coordinateurs devront passer devant le conseil d’administration. On s’imagine que l’interview du bourgmestre conservateur ne va pas contribuer à une ambiance sereine pour ces deux occasions. Rappelons juste encore une fois les faits : Strötgen et Wagner ont réussi, contre vents et marées et sans grand appui du ministère de la Culture et du premier ministre (qui s’est contenté de boire un verre de crémant avec le jury, une fois l’affaire dans le sac) le pari de faire de la ville d’Esch, avec certaines communes du Sud, une future capitale européenne de la culture. Et cela à deux personnes, alors que pour des projets similaires des équipes d’une douzaine de personnes sont impliquées. Leur reprocher maintenant de ne pas suffire à ses désirs d’efficacité est donc d’une absurdité sans pareille – car c’est à lui et à son conseil d’administration, composé d’élus locaux et de représentants de différents ministères, de fournir les moyens matériels et humains. Le woxx, en tout cas, ira prendre la température ce soir à Esch.