
(Photo : CC0)
La démission de Nicolas Hulot, fin août, du poste de ministre de la Transition écologique a donné lieu à de nombreuses réactions. Sans surprise, les « il était temps » et les « on vous l’avait bien dit » abondent, du moins dans le camp progressiste. Hulot, une des figures de proue de l’écologie en France, avait fait l’objet de critiques assez dures depuis qu’il avait accepté de participer au gouvernement mis en place par Emmanuel Macron. Mais une fois démissionnaire, le ton à son égard a changé. Peu de commentaires s’en prennent à l’ex-ministre, c’est plutôt Macron et sa politique qui sont mis en cause. Ce qui est sûr, c’est que le bilan de 14 mois de ministère Hulot n’est pas très bon. Le concerné n’a d’ailleurs pas dit le contraire en annonçant sa démission en direct sur France Inter. Ce qui aurait fini par le décourager, c’est l’absence d’un sursaut suite à la canicule de cet été, ainsi que le sentiment de faire de la politique seul contre tout le monde (voir online : woxx.eu/okcv). Hulot a également mis en question l’idée qu’on pouvait réformer graduellement le système de l’intérieur : « La situation de la planète ne s’accommode pas des petits pas. » Au moins, comme il est dit sur Reporterre.fr, « en levant l’ambiguïté que signifiait sa présence dans un gouvernement qui néglige l’enjeu biosphérique, Nicolas Hulot aide les écologistes ».