Le gouvernement luxembourgeois peut être content : pour une fois, les foudres de la Commission européenne en matière d’aide d’État illégale pour une grande multinationale ne l’atteignent pas… ou presque.

Non seulement monter un meuble Ikea peut mener à des crises de nerfs, mais en plus, en l’achetant, vous participez à l’« optimisation » fiscale. (© Wikimedia)
La nouvelle est tombée ce matin : la commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager a ouvert une nouvelle enquête approfondie sur le traitement fiscal de la holding Inter Ikea aux Pays-Bas. En effet, le géant du mobilier pas cher ne s’est pas privé non plus de tisser des montages tentaculaires qui visaient avant tout à « optimiser » ses impôts. Une pratique dont la commissaire européenne Vestager semble contester de plus en plus la légalité.
Comme l’a écrit la « Süddeutsche Zeitung », le système Ikea s’appliquait dès les années 1980, quand l’entreprise décida d’adapter le modèle de la franchise. En même temps, un système très ingénieux passant par le Luxembourg, la Suisse, les Îles Caïmans et Chypre a été mis en place et il était clair que de tels montages ne pouvaient servir qu’à modifier la base d’imposition en faveur de la multinationale.
Cependant, si le grand-duché semble cette fois échapper à une mention directe de la part de la Commission européenne, il y est toutefois mêlé d’une autre façon : la Commission s’est basée comme dans d’autres cas d’enquêtes ou de condamnations sur les révélations Luxleaks. Merci donc à Antoine Deltour et Raphaël Halet encore une fois !
Das könnte Sie auch interessieren:
- Am Bistro mat der woxx #227 – Wat d’Urteel vum Europäesche Geriichtshaff fir d’Mënscherechter fir Lëtzebuerg bedeit
- Raphaël Halet reconnu comme lanceur d’alerte par la CEDH
- Muchas gracias Shakira !
- Spotify : l’exploitation est (aussi) luxembourgeoise
- Podcast: Am Bistro mat der woxx #076 – Ass Lëtzebuerg nach ëmmer ee Steierparadäis?