De l’argent public est-il allé à une société qui collabore avec l’industrie de l’armement ? C’est ce qu’a voulu savoir Laurent Mosar dans une question parlementaire, se référant au contrat avec l’entreprise brésilienne Shield Defesa que vient de décrocher la société luxembourgeoise Kleos Space. Le ministre Étienne Schneider nie que des fonds aient été mis à disposition de Kleos « de manière directe ». Et admet que, de manière indirecte, en passant par l’Agence spatiale européenne, le gouvernement a bien soutenu l’entreprise, tout comme il a lui-même passé un contrat « pour l’utilisation de fréquences » avec elle. Cette dernière précision suggère qu’il s’agirait de communication par satellite, or Kleos travaille actuellement dans le domaine de la surveillance maritime. Mosar avait également rappelé que l’accord de coalition de 2018 évoquait explicitement « les activités spatiales économiques au niveau de la Défense ». Loin de minimiser l’implication de Kleos dans ce qu’il convient d’appeler les affaires militaires, Schneider s’en félicite : « Ce contrat… [reflète] la capacité en matière d’activités spatiales développée au Luxembourg, ainsi que la compétitivité… » Et de réaffirmer que le Luxembourg espère attirer des « activités dans toute la diversité de ce secteur ». Comme pour le fameux Govsat, on se demande forcément si vendre des capacités de surveillance à usage militaire partout dans le monde, c’est vraiment mieux que de vendre des armes proprement dites.
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