Les compagnies d’assurance s’intéressent depuis quelques années déjà au coût économique du réchauffement climatique, dont elles pourraient supporter une charge croissante. L’assureur allemand Allianz s’est penché sur les effets des températures extrêmes des derniers mois sur l’évolution du PIB. La récente vague de chaleur qui a touché les États-Unis, l’Europe du Sud et la Chine pourrait coûter 0,6 point de pourcentage du PIB mondial en 2023, calcule Allianz, dans une étude parue le 4 août. Cela va de 0,1 point pour la France à 1,3 point pour la Chine. En Europe, la Grèce accuserait la perte la plus sévère (0,3 point). « Une journée de chaleur extrême (plus de 32 degrés) équivaut à une demi-journée de grève », ose l’assureur, qui liste les effets des canicules sur la productivité : temps de travail réduit, tâches ralenties et multiplication des erreurs. Pour Allianz, il faut élaborer des solutions à court et long terme, comme le développement des villes vertes, l’adaptation des bâtiments ou le changement des horaires de travail. L’assureur envisage aussi la climatisation comme moyen de sauver la croissance, tout en concédant qu’elle est très énergivore et qu’il faut dès lors accélérer la transition vers les énergies renouvelables. L’étude reconnaît néanmoins que les climatiseurs ne sont pas à portée de toutes les bourses et, de surcroît, inutiles pour les travaux en extérieur. Perspicace, avec ça !
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