L’intégration des uns est le fonds de commerce des autres, voilà pourquoi elle ne doit jamais aboutir. Ainsi, l’association des professeurs de luxembourgeois (VLP) dénonce dans un communiqué l’« absence de règlements et de programmes uniformes » dans l’enseignement du luxembourgeois : « Comment exiger des adolescents qui viennent d’arriver dans notre pays de bien s’intégrer, lorsque notre système éducatif ne leur donne même pas la possibilité de bien apprendre notre langue ? », s’interroge l’association, sans livrer de preuve concrète. Ce qui ne l’empêche pas de réclamer davantage d’heures de cours : « 4 heures de luxembourgeois pour toutes les classes pendant au moins 3 ans, dans les écoles internationales aussi bien que dans les classes internationales », et ce notamment pour… « plusieurs raisons complexes », car tous les étudiants devraient avoir la possibilité de continuer à apprendre « notre langue ». Aussi le prochain gouvernement ferait-il bien de réfléchir à l’introduction d’un cours de « Landeskunde » (civilisation) pour donner aux classes « de plus en plus multiculturelles » (décidément !) un « savoir sur le Luxembourg et sa culture » millénaire… Mais ce qui pour l’instant taraude le plus la VLP, c’est que le ministère de l’Éducation nationale « n’entreprend pas assez pour promouvoir la carrière de l’enseignant de luxembourgeois et sensibiliser le public sur son existence ». Et ce alors qu’un master à l’Uni (gracieusement dispensé par la présidente de la VLP) y donne accès. C’est d’ailleurs pour cette raison que les cours de luxembourgeois devraient être assurés exclusivement par les détentrices ou détenteurs d’un tel master, qui obtiendraient ainsi la « reconnaissance qui leur est due ». Après tout, ce qui compte, c’est « la possibilité de mieux pouvoir intégrer nos citoyens nouveaux ». Mais bien sûr… Honni soit qui mal y pense !
Luxembourgeois : intégration et sinécures
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