Dans le cadre de la relance verte européenne, quelle place pour le nucléaire ? Une place de choix, affirment les fans qui le présentent comme une manière propre de produire de l’énergie. Un recours indispensable, assurent les gouvernements polonais et tchèque, sans lequel nous ne pourrons atteindre les nouveaux objectifs de réduction de CO2 annoncés par la Commission. Et de prévenir qu’ils allaient bloquer ces mêmes objectifs si Bruxelles n’autorisait pas les aides d’État prévues pour la construction de nouveaux réacteurs. Message reçu cinq sur cinq, a signalé le commissaire au « Green Deal », Frans Timmermans. Comme le rapporte le site Euractiv, dans un entretien avec le directeur de l’Agence mondiale de l’énergie, Timmermans a assuré que la Commission ne se mettrait pas en travers du chemin de pays qui opteraient pour l’énergie nucléaire. Tout en insistant sur les désavantages de cette option, notamment le fait que, comparée aux alternatives, cette énergie est « chère, très chère ». Et qu’un pays qui s’y engage aujourd’hui « y est attaché pour longtemps, très longtemps ». On ne peut que regretter que la sacro-sainte logique de marché conduise Timmermans, apparemment défavorable au nucléaire, à « traiter de manière neutre » une technologie aussi polluante à long terme.
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