Affaires étrangères : Nous, civilisés

Un homme de bien dans un monde de brutes, voilà la posture de Jean Asselborn. Mais quand on est ministre, cela ne va pas sans une bonne dose de schizophrénie.

« Cela ne nous fait pas avancer d’un seul millimètre. Nous avons besoins d’une responsabilité collective (…) Un ‚upgrade‘ de Frontex est un pas en avant important afin de maîtriser la situation actuelle. » (Jean Asselborn) (Photo : Julia Druelle)

« Cela ne nous fait pas avancer d’un seul millimètre. Nous avons besoins d’une responsabilité collective (…) Un ‚upgrade‘ de Frontex est un pas en avant important afin de maîtriser la situation actuelle. » (Jean Asselborn) (Photo : Julia Druelle)

Dans les talk-shows, il excelle, à sa manière. En tant qu’orateur à la tribune de la Chambre, il ne rivalise pas avec un Jean-Claude Juncker. Mais tout en s’en tenant à un discours méticuleusement rédigé d’avance, Jean Asselborn reste convaincant, et parvient à articuler de petites phrases bien ficelées. mehr lesen / lire plus

Un-friending refugees: Herzen brauchen Hirne

Am Anfang waren Gefühle. Mitleid und Großzügigkeit der Bevölkerung haben die Politik mitgerissen. Terror und Gewalt lassen jetzt die Stimmung umschlagen. Zeit zum Nachdenken.

1354edito 20 INTERNET„Flüchtlinge sind bei uns willkommen“, titelte Ende Oktober 2015 das Tageblatt und berief sich auf eine Umfrage, bei der sich etwa zwei Drittel der Befragten für eine großzügige Aufnahme von Flüchtlingen ausgesprochen hatten. Das stand im Einklang mit der Welle der Solidarität, die nach dem Sommer durch zahlreiche Länder Europas ging, bis hinauf in die Sphären der Berufspolitiker. Eine erfreuliche Entwicklung, da in den vergangenen Jahrzehnten die EU, was den Umgang mit Flüchtlingen angeht, ein eher hässliches Bild abgegeben hatte. mehr lesen / lire plus

FORTERESSE EUROPE: mère blafarde

Alors que les institutions glorifient la signature de l’accord de Schengen il y a 25 ans, le bilan qu’on peut en tirer d’un point de vue humain est très mitigé.

Interrogé sur mon lieu de naissance, je réponds « Luxembourg, à la maternité ». C’est factuellement exact, et surtout, cela m’évite de mentionner le village de mon enfance : Schengen ! A quoi bon évoquer les souvenirs de gamin, les jeux dans les vignobles et les celliers, les fêtes locales et le train à la vapeur qui passait sous le pont ? Le nom de Schengen est aujourd’hui réduit à sa valeur symbolique : la liberté de circulation à l’intérieur des frontières européennes et la surveillance quasi-militaire de celles-ci – un confort appréciable pour les un-e-s et une abomination pour les autres. mehr lesen / lire plus