Parcours à travers une ville néocoloniale

Lever le voile sur l’histoire coloniale du grand-duché si souvent consciemment oubliée : c’est ce que proposent les nouvelles visites guidées « Décolonisons le Luxembourg », en présentant au public les vestiges du colonialisme présents encore de nos jours. Un dialogue ravivé qui montre que le colonialisme est encore d’actualité.

Ndlr : ce texte cite des déclarations racistes pour raconter les faits.

La visite guidée révèle notamment l’implication de la monarchie luxembourgeoise
dans les guerres coloniales. Copyright: woxx/Maria Elorza

« De Jangli fiert…

…den Houwald erop, O wär hie gutt douewen op der Hesperkopp… ». La chanson si populaire des années 1950 des artistes luxembourgeois Fernand et Colette Wark ne révèle pas qu’une fierté nationale du peuple luxembourgeois liée aux chemins de fer. mehr lesen / lire plus

Mémoire : Sous Bettel, la Gëlle Fra reste bien à droite

Mi-novembre, le woxx publiait une lettre ouverte de l’historien Serge Hoffmann demandant que les volontaires des brigades internationales soient aussi honorés au monument du souvenir. Le premier ministre y a opposé une fin de non-recevoir.

Wikimedia_Denise Hastert

La relation des Luxembourgeois-e-s avec leur monument du souvenir, la Gëlle Fra, est pour le moins compliquée : érigée en un premier temps pour honorer les volontaires luxembourgeois dans la Légion étrangère pendant la Grande Guerre, détruite et cachée par l’occupant nazi, ressuscitée spectaculairement en 1981 par Josy Braun, concurrencée en 2001 par la « Lady Rosa of Luxembourg », forcée à faire un aller-retour à Shanghai en passant par Bascharage en 2010, elle n’est toujours pas exempte de contradictions.

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Histoire : Charlotte oui, la république non

Dans une question parlementaire, la députée CSV Octavie Modert s’est offusquée du fait que le gouvernement ne fasse pas grand-chose pour commémorer le centenaire de l’accession au trône de la grande-duchesse Charlotte – oblitérant en même temps un pan entier de l’histoire.

(©Wikipedia, Source: Library of Congress Prints and Photographs Division)

Les événements d’il y a cent ans au grand-duché ne mettent décidément pas tout le monde d’accord. Alors qu’une nouvelle association 1919.lu propose de revoir au fond l’histoire de l’éphémère république luxembourgeoise en organisant des tables rondes avec des historien-ne-s, les tenant-e-s d’une histoire conservatrice ne démordent pas de leur interprétation des événements qui auraient failli mettre fin à la monarchie. mehr lesen / lire plus

SRE : les barbouzes… en toute transparence !

Nouvelle offensive de charme de la part du Service de renseignement de l’État (SRE) – un site internet permet de découvrir comment le SRE se voit lui-même.

Extrait de la vidéo de recrutement du SRE sur la plateforme Youtube (©govjobs.lu)

Disparu un peu des radars, après une multitude de scandales plus ou moins récents – que l’on se rappelle l’épisode de la montre espionne avec laquelle l’ancien directeur Marco Mille avait enregistré l’alors premier ministre Jean-Claude Juncker – et dans l’attente de plusieurs procès contre d’anciens agents de cette époque, le SRE tente donc de montrer patte blanche avec un nouveau site : sre.gouvernement.lu mehr lesen / lire plus

Erinnerungskulturen : Wem gehört die Vergangenheit ?

Die Erinnerung an den Zweiten Weltkrieg war lange von Zerwürfnissen zwischen Resistenzler*innen und Zwangsrekrutierten geprägt. Jüdische Schicksale blieben außen vor. Ein Vortrag von Eva Maria Klos und Elisabeth Schumacher gibt darüber Aufschluss.

Ungeschickte Wortwahl oder bewusste Unterdrückung der Judendeportationen, zB vom 7.10.1941? – Der „quai des déportés“ am ehemaligen Bahnhof Hollerich.

„(Qui est mort) pour la patrie ?“ Welche Akteure im Luxemburg der Nachkriegszeit Interesse daran hatten dies zu beantworten und welche Konflikte sie damit heraufbeschworen, diesen Fragen sind die Historikerinnen Eva Maria Klos und Elisabeth Hoffmann in ihren jeweiligen Recherchen über Zwangsrekrutierte und Resistenzler*innen nachgegangen.

Am kommenden Sonntag, dem 23. mehr lesen / lire plus

Henri Wehenkel : Entre chien et loup

Faire revivre les oublié-e-s de la Seconde Guerre mondiale, ces personnes qui se sont retrouvées dans les engrenages de la collaboration à un moment ou un autre et qui souvent ont dû faire de lourds choix : telle est l’ambition, réussie, du nouveau livre de Henri Wehenkel.

« Notre choix était arbitraire, les résultats seuls comptaient. Notre but était d’explorer la zone de frontière entre résistance et collaboration pour définir les enjeux et non pas faire des statistiques et de compter les Bons et les Méchants en mélangeant les genres et les statistiques. La méthode utilisée était celle du pêcheur à la ligne qui jette son hameçon là où il soupçonne la présence de poissons », explique l’auteur dans l’introduction de son livre. mehr lesen / lire plus

IL Y A 20 ANS, LA GUERRE FROIDE: Jouer les rouges

Se plonger dans l’ambiance d’un monde bipolaire à travers un jeu de plateau… A l’époque, le socialisme avait certes une « patrie », mais être de gauche n’était pas forcément plus facile.

1956 : l’Union soviétique s’implante en Asie du Sud-Est. Les Etats-Unis devront réagir, sinon le domino vietnamien entraînera d’autres pièces dans sa chute.

1982 : des gouvernements socialistes sont au pouvoir en France, en Grèce et en Espagne. J’enlève un point d’influence américain dans chacun de ces pays. Cela me donne un peu d’air après l’élection récente du pape Jean Paul II, qui m’a fait perdre le contrôle de la Pologne. mehr lesen / lire plus