Journée mondiale de la liberté de la presse 2021 : L’information comme bien public

Cette année la Journée mondiale de la liberté de la presse du 3 mai était placée sous le thème « l’information comme bien public » : c’est ce que nous a rappelé la Commission luxembourgeoise pour la coopération avec l’Unesco dans un communiqué.

La Journée mondiale de la liberté de la presse a été proclamée en 1993, deux ans après qu’une conférence organisée par l’Unesco à Windhoek (Namibie) avait adopté une déclaration « en faveur du développement d’une presse libre, indépendante et pluraliste ».

Dans un communiqué, la Commission luxembourgeoise pour la coopération avec l’Unesco cite à cet égard Joseph E. mehr lesen / lire plus

Liberté de la presse : Un mort et un arrêté

Avec le nouveau meurtre d’un journaliste en Grèce, la liberté de la presse en Europe démarre l’année de façon sanglante. En même temps, en Russie, un journaliste membre de l’ICIJ a été interrogé par le FSB.

(the_movement_2000)

Encore un qui ne dérangera plus : le 9 avril, le journaliste d’investigation grec Giorgos Karaivaz est abattu devant son domicile dans la banlieue d’Athènes en rentrant d’un plateau de télévision. Selon plusieurs articles, le monde politique grec – avec à sa tête le parti de droite Nouvelle Démocratie (ND), depuis que la gauche a été chassée du pouvoir – aurait attendu un peu trop longtemps avant de réagir, ce qui pour certain-e-s étoffe la thèse d’un assassinat politique qui pourrait émaner du pouvoir en place. mehr lesen / lire plus

Débat sur les médias : Un pluralisme mal servi

Consécration d’une politique médiatique ou début d’un cauchemar ? La fin de la session parlementaire aura été riche en événements touchant le tissu médiatique luxembourgeois. Difficile à dire cependant dans quelle direction le quatrième pouvoir va évoluer.

Photo : Sollok29 CC 4.0

Mais qu’est-ce qui a bien pu prendre le premier ministre, dans sa fonction de ministre des Médias, de faire adopter il y a une bonne semaine son projet de loi « relatif à un régime d’aides en faveur du journalisme professionnel » sans l’avoir, dans la version finalement retenue, discuté avec ce qu’on appelle communément les milieux concernés – les éditeurs et éditrices de journaux et les journalistes ? mehr lesen / lire plus

Fabien Grasser : le collectif Tax Justice Lëtzebuerg réagit

Mi-avril, le woxx publiait le témoignage de l’ex-rédac chef du Quotidien sur les raisons de son départ. Depuis, silence radio dans les rédactions du pays, mais pas au CTJL.

Écrire sur le Freeport, les Luxleaks, la place financière et autres thèmes brûlants n’est pas toujours bien vu dans le journalisme luxembourgeois. Le limogeage de Fabien Grasser au Quotidien en est un exemple. Le 17 avril, le woxx publiait un article reprenant le récit de sa mise à l’écart.

Dans son communiqué, le CTJL dénonce la « mise à mort professionnelle d’un journaliste intègre, [qui] donne un mauvais signal pour la liberté de la presse au Luxembourg, particulièrement sur le sujet sensible de la justice fiscale.  mehr lesen / lire plus

Classement mondial de la liberté de la presse : le Luxembourg reste 17e

Le cru 2020 du classement de Reporters sans frontières (RSF) ne change pas grand-chose pour le grand-duché, qui reste à la 17e position des 180 pays analysés par l’ONG.

(©RSF.org)

Coincé entre le Canada et l’Autriche, le Luxembourg conserve donc son classement dans le hit-parade de la liberté de la presse. Et fait donc moins bien que ses voisins allemands et belges (11e et 12e position), qui eux sont encore devancés par la Jamaïque et le Costa Rica (respectivement 6e et 7e). Au top du palmarès, sans surprise, on retrouve les pays scandinaves : la Norvège, la Finlande, le Danemark et la Suède. mehr lesen / lire plus

Corona : la liberté de la presse prise en grippe

Les états d’exception décidés pour des raisons sanitaires peuvent aussi servir de prétexte à des régimes autoritaires pour supprimer la libre parole des journalistes et des citoyen-ne-s. Reporters sans frontières propose désormais une page consacrée aux répressions en relation avec la pandémie.

(©Sebaso – Wikimedia)

Nous en avions parlé la semaine dernière, en évoquant le cas de notre collègue slovène Blaž Zgaga – menacé et vilipendé en public pour avoir mis en question la composition opaque du QG de crise mis en place par le gouvernement d’extrême droite dans son pays. D’ailleurs, les membres de l’ICIJ se sont mobilisé-e-s pour Zgaga et ont signé une lettre ouverte distribuée aussi largement que possible. mehr lesen / lire plus

Italie : La guerre contre la presse franchit une nouvelle étape

Le budget italien confirmé fin décembre 2018 prévoit un désengagement croissant de l’État dans le financement de la presse – un acte en accord avec les tendances fascistes du gouvernement en place.

Déjà malmenés par des décennies de berlusconisme – notamment par la dominance de l’empire Mediaset dans le domaine audiovisuel –, les médias italiens viennent d’encaisser un nouveau coup. Le nouveau budget du gouvernement Conte et Salvini (qui réunit les populistes des Cinque Stelle et les fascistes de la Lega) prévoit en effet une réduction progressive des subventions directes devant préserver la pluralité des médias, comme le note la plateforme pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes mise en place entre autres par le Conseil de l’Europe. mehr lesen / lire plus

Socfin : Greenpeace citée au tribunal

La Socfin est une entreprise bien connue de la société civile luxembourgeoise. Cotée à la bourse locale, la société tient aussi ses assemblées générales au grand-duché, ce qui attire à chaque fois des militants (woxx 1374). Et pour cause, la société, qui appartient à 38 pour cent à Vincent Bolloré, travaille dans l’exploitation forestière en Afrique où elle possède de gigantesques concessions (185.000 hectares) afin d’y produire de l’huile de palme et du caoutchouc naturel. En février 2016, Greenpeace a publié un rapport, « Menaces sur les forêts africaines : enquête sur les investissements du groupe Bolloré et de son partenaire belge Hubert Fabri », dans lequel l’ONG détaillait les pratiques de la Socfin et critiquait le fait que celle-ci refuse de s’engager dans la voie de la « zéro déforestation » dans les territoires sous sa concession. mehr lesen / lire plus

La balle dans le pied de Bolloré

Quand les activités d’une entreprise sont dénoncées publiquement sur le plan écologique et social, que peut-elle faire ? Essayer de fournir des contre-informations. C’est ce qu’a fait la holding Socfin domiciliée au Luxembourg, en réponse à Greenpeace France qui lui avait reproché son rôle dans l’accaparement des terres (« land grabbing »), la déforestation et les plantations de palmiers à huile en Afrique (woxx 1360). Vincent Bolloré, actionnaire le plus important de la Socfin et visé par un article sur l’accaparement des terres en 2012, avait choisi une autre voie. Celle de déposer une plainte pour diffamation contre le site d’information « Basta !  mehr lesen / lire plus

Greenpeace s’attaque à Bolloré

1360newsbolloreDans le cadre de sa campagne « zéro déforestation », Greenpeace France dénonce les agissements de l’homme d’affaires Vincent Bolloré et de la société Socfin, domiciliée au Luxembourg. Récemment, le groupe Bolloré avait déposé une plainte en diffamation contre le site d’information « Basta ! », qui avait critiqué la pratique de l’accaparement des terres (woxx 1343). Rappelons que le woxx avait dès 2009 dénoncé la manière dont la Socfin avait traité le peuple des Bunong au Cambodge lors de la mise en place d’une plantation géante d’hévéas. L’enquête de Greenpeace quant à elle se concentre sur l’Afrique, où l’on assiste à une « véritable ruée sur les forêts » afin de les transformer en plantations de palmiers. mehr lesen / lire plus

Bolloré contre Basta, les Bunong contre Bolloré

« L’accaparement des terres en Afrique ou en Asie serait-il devenu un sujet impossible à évoquer sans risquer une longue procédure judiciaire ? Informer sur les mises en cause de la Socfin, une holding luxembourgeoise (…) par des organisations internationales et des communautés locales serait-il tabou ? » C’est la question soulevée par le site d’information Basta ! (www.bastamag.net). En effet, le groupe Bolloré a déposé une plainte en diffamation contre lui. Un article rendant compte de l’accaparement des terres (« land-grabbing ») avait souligné le rôle de la holding, dont le groupe Bolloré est actionnaire. Basta ! dénonce la « conception très restrictive de la liberté de la presse » du dirigeant d’entreprise Vincent Bolloré, également propriétaire du groupe de médias Vivendi. mehr lesen / lire plus

BLASPHÈME: Charlie, défends-moi !

Les attentats de la semaine dernière ont aussitôt fait ressurgir l’éternelle question du blasphème face à la liberté de la presse. Un débat qui n’épargne pas le Luxembourg.

Alors que nos voisins français ne connaissent pas le délit de blasphème dans leur loi – à l’exception de l’Alsace et de la Moselle – le corset autour de la presse luxembourgeoise est déjà particulièrement étroit. Ainsi, notre Code pénal comprend pas moins de cinq articles (142 à 146) punissant le délit de blasphème – particulièrement les articles 144 et 145 stipulant que « Toute personne qui, par faits, paroles, gestes, menaces, écrits ou dessins, aura outragé les objets d’un culte » voire un « ministre d’un culte » est passible de prison ou d’amendes. mehr lesen / lire plus