La Socfin est une entreprise bien connue de la société civile luxembourgeoise. Cotée à la bourse locale, la société tient aussi ses assemblées générales au grand-duché, ce qui attire à chaque fois des militants (woxx 1374). Et pour cause, la société, qui appartient à 38 pour cent à Vincent Bolloré, travaille dans l’exploitation forestière en Afrique où elle possède de gigantesques concessions (185.000 hectares) afin d’y produire de l’huile de palme et du caoutchouc naturel. En février 2016, Greenpeace a publié un rapport, « Menaces sur les forêts africaines : enquête sur les investissements du groupe Bolloré et de son partenaire belge Hubert Fabri », dans lequel l’ONG détaillait les pratiques de la Socfin et critiquait le fait que celle-ci refuse de s’engager dans la voie de la « zéro déforestation » dans les territoires sous sa concession. Entre-temps, l’entreprise a bien tenté de faire dans le « whitewashing » – sans convaincre l’ONG, qui insiste sur le fait que la Socfin n’est toujours pas sortie de l’opacité. Ce qui a dû en agacer certains, vu que ce 3 mai (jour de la liberté de la presse d’ailleurs), le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, a été convoqué par le tribunal de grande instance de Paris. Gageons qu’avec Macron président, Bolloré pourra dormir sur ses deux oreilles sans que de vilaines ONG ne viennent lui faire la morale.
Lien vers tous nos articles sur la Socfin