Négociations secrètes autour de la relance de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur ? C’est ce que le collectif français Stop CETA-Mercosur dénonçait il y a deux semaines. Entre-temps, le document secret, supposé apporter une amélioration par rapport à l’accord négocié avant 2019, a fuité, et les ONG l’ont analysé. Leurs critiques de l’accord portent sur les aspects environnementaux, les droits humains et l’impact sur l’agriculture – et le document en question (intitulé « Joint Instrument ») est supposé répondre à de telles inquiétudes. Or, constate une première analyse de l’économiste Maxime Combes, il s’agit d’un instrument pour « désarmer les critiques », mais qui « ne crée aucune obligation nouvelle ni aucun mécanisme ayant une force exécutoire » et laisse le volet agricole inchangé. Stop CETA-Mercosur incarne un rejet radical de cet accord, « désastre pour l’environnement et les droits humains », mais n’est pas seul à s’opposer à sa relance. Selon le site d’information Euractiv, le secteur agricole européen craint la concurrence de produits alimentaires bon marché élaborés en dehors des standards contraignants de l’UE. La France et l’Autriche ont notamment repris à leur compte ces arguments lors du conseil des ministres du 20 mars. Vienne a élaboré une note expliquant que le résultat de 2019 des négociations avec le Mercosur ne correspondait plus aux standards « modernes » d’accords de libre-échange, et cite en modèle celui de 2022 avec la Nouvelle-Zélande, ainsi que… le CETA (avec le Canada).
Tous-tes contre l’accord Mercosur ?
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