Après une récession modérée en 2020, le service des statistiques de l’État s’attend à un net rebond en 2021.
« La croissance sous injection », tel est le titre de la note de conjoncture 1-2021 que vient de publier le Statec aujourd’hui. Après un recul net de 1,3 % du PIB en 2020 comparé à celui de 2019, le service des statistiques de l’État se montre se montre franchement optimiste quant à la future évolution. Non seulement le coup à assumer en 2020 était moins important qu’annoncé au moment de l’arrivée de la pandémie, mais le Statec constate aussi que « celui-ci apparaît peu prononcé en comparaison européenne ».
Si la décélération de l’économie s’est avérée relativement douce, la croissance sera d’autant plus importante, car « l’accélération de la vaccination permet d’envisager une baisse significative des restrictions à l’activité et un renforcement de la dynamique économique à partir du 2e semestre 2021 ». « En combinaison avec les mesures de relance nationales et internationales », affirme le Statec, « le PIB du Luxembourg devrait ainsi enregistrer une progression en volume de 6 % sur l’ensemble de 2021, suivie d’une expansion de 3,5 % en 2022 ».
Les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie mis à part, les indicateurs conjoncturels disponibles sur le 1er trimestre 2021 s’avéreraient dans l’ensemble assez positifs. Même son de cloche pour les résultats des enquêtes de conjoncture, qui se seraient « redressés significativement pour les services non financiers et les consommateurs ».
Un peu d’inflation
La remontée du prix du pétrole va cependant relancer l’inflation au Luxembourg. Selon le Statec, l’indice des prix, qui avait évolué de 0,8 pour cent en 2020, fera un bond jusqu’à 2 pour cent en 2021, mais connaîtra « un freinage à 1,6 % pour 2022, lorsque la poussée temporaire liée au rebond du prix du pétrole aura cessé de jouer ».
Toujours selon le Statec, « la bonne résistance de l’économie luxembourgeoise face à la déferlante pandémique se reflète également dans les comptes publics ». Ainsi, on pourrait tabler « sur un rebond de la progression des recettes publiques, un peu supérieur à 7 % par an en 2021 et 2022 ». Les dépenses publiques devraient globalement stagner en 2021, et pourraient s’accroître de 4 % en 2022.
Le déficit historique du solde public de 4,1 % pour 2020 se rapprocherait de l’équilibre cette année (-0,7 %) et deviendrait même légèrement positif l’an prochain.