Cette semaine était organisée la journée de mobilisation mondiale en soutien à Ashraf Fayad, poète palestinien condamné à mort en Arabie Saoudite pour apostasie. Ce réfugié de 35 ans, qui a tout de même représenté le royaume à la Biennale de Venise en 2013, se voit reprocher d’avoir tenu des propos blasphématoires dans un café et d’avoir dans son livre « Instructions internes » publié des vers témoignant de son reniement de la foi musulmane. Des accusations qu’il conteste vigoureusement, arguant de sa liberté de poète, mais qui pèsent bien peu face à la machine judiciaire de la monarchie saoudienne. Au Luxembourg, le soutien à Ashraf Fayad a été matérialisé ce mercredi par une grande soirée de lectures poétiques à Neimënster, à l’initiative du Printemps des poètes Luxembourg et en collaboration avec la Kufa, le Comité pour une paix juste au Proche-Orient et Amnesty International. Une dizaine de poètes luxembourgeois se sont succédé au micro devant la cinquantaine de spectateurs militants, sous la houlette de Nico Helminger. Jean Portante a lu des traductions françaises de poèmes de Fayad, et le chanteur palestinien Naser Halayqa a empli de son oud la salle Edmond Dune. Partout dans le monde, des soirées similaires se sont déroulées et les organisateurs ont écrit à l’Arabie saoudite afin qu’elle revienne sur cette condamnation injuste. La poésie, c’est aussi la solidarité, puisque le sort des autres détenus saoudiens condamnés à mort ou à de lourds châtiments physiques a bien évidemment été évoqué.
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