Mercredi, l’ONG Enar-Luxembourg avait invité à une journée de réflexion sur l’instrument de l’« action positive ». La filiale luxembourgeoise du réseau européen luttant contre les discriminations veut donner une plus large résonance à cet instrument qui doit aider à atteindre une égalité réelle de membres de groupes désavantagés. Les lois luxembourgeoises d’antidiscrimination l‘autorisent – comme les directives qu’elles transposent. Mais en pratique, l’action positive est peu utilisée – contrairement à la politique à l’égalité femmes-hommes, où elle sert notamment à combattre les écarts de salaire. Mais voilà, il s’agit de mesures d’incitation des entreprises, qui sont libres de devenir actives ou non. Lors des interventions, l‘exemple luxembourgeois d’action positive dans le domaine de la diversité n’a pas été cité. Le sociologue français Ashène Zehraoui a préféré ces « petites actions qui font des grandes avancées » à la « discrimination positive » contraignante, par exemple sous forme de quotas, qui jouit d’une renommée plutôt négative. Cependant, une plus grande pression sur les entreprises serait nécessaire pour que les actions positives montrent de réels effets. L’avocat François Moyse a précisé que si elles ne sont pas obligatoires, les actions positives sont souvent intégrées dans des plans d’actions nationaux qui eux sont prévus par la loi : c’est notamment le cas du plan d’action national d’intégration et de lutte contre les discriminations 2010-2014 qui vient d’être adopté par le gouvernement le 26 novembre.
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