Au Luxembourg, c’est bien connu, nous vivons en démocratie et tout le monde est égal devant la loi. Du moins sur le papier. Sur les zincs des bistrots ou vers la fin de repas après le deuxième digestif, on aime pourtant bien se raconter ces histoires de népotisme, corruption, renvois d’ascenseur ou prise d’influence sur un ton proche de celui de la conspiration. C’est le malheur qui vient d’arriver à Nicolas Schmit, ministre du travail et de l’immigration, qui est intervenu en faveur de son fils, accusé d’outrage à agent commis lors d’un banal contrôle routier. Qu’il ait eu un traitement de faveur de la part de la police, aucun doute sur cela. Sinon Schmit n’aurait jamais pu assister à l’audition de son fiston, un traitement que nos agents refusent même parfois à des avocats – un état des choses que les ONG et autres institutions soucieuses des droits de l’homme montrent toujours du doigt. Mais il semble que Schmit n’ait pas apprécié à sa juste mesure ce bonbon : il aurait ainsi proféré des menaces à l’encontre d’une policière. Si tel était le cas – et pour le vérifier il faudrait que la police publie son procès-verbal – et s’il était coupable, Schmit devrait du moins avoir l’honnêteté de quitter son poste, au risque de nuire encore plus à son parti et à la politique en général. Dans le cas inverse, c’est la vieille question de l’intouchabilité de notre police qui est en jeu et la revendication d’une meilleure inspection de la police serait à nouveau d’actualité.
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