(dv) – La rue de Mühlenbach, dans le nord de la capitale, compte le plus grand foyer pour travailleurs étrangers. Dans cet imposant bâtiment gris, 90 hommes, presque tous portugais, se partagent des chambres à deux, ainsi qu’une cuisine et des douches communes, pour 200 euros par mois. A l’image d’un précédent qui s’était déroulé en octobre de l’année passée dans un plus petit foyer à Bonnevoie, l’Olai (Office luxembourgeois pour l’accueil et l’intégration) entend en faire déguerpir les habitants. Ou certains du moins, car tous les habitants y résidant depuis plus de trois ans ont reçu une convocation pour un entretien en vue de leur déménagement. En effet, ces foyers, gérés par l’Olai, ne peuvent être occupés que de manière provisoire avec un séjour maximal de trois ans. Or, comme le rapporte l’hebdomadaire lusophone Contacto qui s’est entretenu avec plusieurs locataires, nombre d’entre eux n’avaient pas connaissance de ce délai. Ils ne rechigneraient certainement pas à quitter ces logements qui n’offrent aucune intimité pour un studio individuel, mais leurs situation financière ne leur permet tout simplement pas, au vu des prix exorbitants sur le marché, de se loger autrement. Une assistante sociale de l’Olai a pour sa part assuré au Contacto que chaque cas serait traité individuellement. Reste à comprendre la logique du ministère : libérer des chambres pour des travailleurs en difficulté pour en mettre en difficulté d’autres. C’est ce que l’on appelle un jeu à somme nulle.
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