(lc) – Caryl Férey est un nom que chaque amateur de polar et de romans noirs devrait inscrire dans son calepin. Ce breton d’origine s’est spécialisé dans les romans policiers qui se passent de préférence de l’autre côté de la planète, loin des contrées pluvieuses de ses origines. Avec « Haka » et « Utu », il nous a emmenés en Nouvelle-Zélande et en Australie, mais c’est « Zulu », sa saga sud-africaine, qui a certainement retenu le plus l’attention de la critique. Décrit sur un rythme haletant, Férey nous promène dans les bas-fonds des townships où pullulent drogues, maladies et violences inouïes aux plus hautes forteresses des élites noires ou blanches. Sur fonds de vieux comptes à régler à l’époque de l’Apartheid entre communautés noires et l’establishment blanc, l’inspecteur Neuman – lui-même marqué à vie par le meurtre de son père quand il était enfant – se retrouve dans une enquête cauchemardesque qui entraînera vite tout son entourage avec lui dans une spirale de violence et de débauche. Images fortes, dialogues pointus et revirements surprenants qui obéissent à une logique sans faille, « Zulu » est sans doute un des meilleurs polars écrits ces derniers temps. Et pour celles et ceux qui n’aiment pas lire : la sortie de l’adaptation au grand écran du roman – réalisée par Jérôme Salles, avec Orlando Bloom et Forest Whitaker dans les rôles principaux – est prévue pour décembre 2013.
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