« Une seule planète » – l’objectif fixé par le Conseil supérieur pour un développement durable (CSDD) est hautement symbolique. Le conseil vient de présenter, ce mercredi, des « propositions aux partis politiques », les exhortant à établir une feuille de route sur 20 ans face à des défis comme la crise climatique, celle de la biodiversité ou encore la « fracture sociale ». Alors que le même CSDD avait jeté un doute sur la pertinence de l’empreinte écologique il y a deux ans, voici qu’il présente des objectifs sectoriels pour passer de sept planètes à une. Même si l’objectif zéro pour l’énergie et le 0,2 pour les produits manufacturés sont mal étayés par les mesures proposées, l’ambition de tenir compte du CO2 importé, invisible dans notre bilan climatique, est judicieuse et politiquement courageuse. Comparé aux positions du CSDD de 2020 et 2021, le document actuel apparaît comme plus conséquent sur le plan environnemental. Sur le plan social par contre, tout tourne autour du régime de pensions, qualifié de « système Ponzi ». Le CSDD voudrait « freiner l’évolution des pensions », afin de rétablir la justice intergénérationnelle et de surcroît réduire la croissance et l’empreinte écologique – des idées douteuses également avancées par le Mouvement écologique. Quant à la réforme fiscale proposée, elle « oublie », sans surprise, les revenus du capital…
Mise à jour : Le « résumé exécutif » mis à disposition par le CSDD indiquait de manière erronée un objectif de zéro planète comme empreinte souhaitable pour les produits manufacturés. Nous avons corrigé la brève en reprenant le 0,2 indiqué dans le texte intégral et en signalant l’erreur au CSDD.