Parmi des branches, des pétales et des algues, la nouvelle exposition de Marie-Isabelle Callier présente également de tendres portraits d’enfants, une première pour l’artiste vétérane. Sur les deux étages de la Galerie Simoncini, le public retrouvera d’une part des arbres sereins et permanents, peints à l’aquarelle indigo sur du papier japonais enduit de cire. Balançant le vide et le plein, la peintre et illustratrice belge attire notamment l’attention sur ce papier, dont elle a fait sa marque de fabrique. D’une certaine transparence, il refuse par moments de s’imprégner de l’eau de l’aquarelle et dévoile alors les peintures au revers de la toile, incitant le public à passer de l’autre côté pour découvrir leur ampleur. Sont aussi présents des motifs et techniques inédites chez Callier : des paysages en noir et blanc, travaillés avec de l’intense noir de fumée, ou encore des visages d’enfants, qui témoignent la première fois que l’artiste s’est inspirée de l’actualité. « C’était au début de la guerre en Ukraine, j’ai vu une photo d’une enfant réfugiée qui regardait par la fenêtre d’un train. J’ai ressenti une émotion… cela m’a poussée à essayer de refléter cette vision éphémère», raconte-t-elle au woxx. Depuis, l’artiste a capturé plus d’une trentaine de portraits. Tout comme ses sujets naturels, ces œuvres invitent à la contemplation et créent des images plutôt abstraites mais qu’on croit pourtant reconnaître. Une exposition qui comblera celles et ceux qui sont à la recherche d’un moment de réflexion ou d’un refuge face au brouhaha émanant déjà des marchés de Noël, qui ouvrent leurs portes ce week-end.
Galerie Simoncini (6, Rue Notre Dame, L-2240, Luxembourg), du 17.11 au 23.12, ma. – ve. 12h – 18h et sa. 14h – 17h.
