Le CSV a-t-il trouvé en Luc Frieden son joker pour reconquérir le pouvoir à l’issue des législatives d’octobre ? Le parti n’a pas immédiatement confirmé l’information divulguée par RTL le 25 janvier, alors qu’il doit désigner sa tête de liste dans les prochains jours. Le CSV n’en distille pas moins les éléments de langage à même de porter la candidature de l’ancien ministre des Finances, âgé aujourd’hui de 60 ans. Il en loue le sérieux, la compétence et surtout son expérience dans la gestion de la crise de 2008, ce qui en ferait l’homme providentiel face aux turbulences des temps présents. Par ce choix, le parti vise clairement la reconquête du poste de premier ministre, perdu en 2013. Et l’on voit mal l’ancien dauphin de Jean-Claude Juncker limiter son ambition à un rôle de second couteau dans une coalition dont le CSV serait le junior partner, avec le DP par exemple. Reste à savoir si Luc Frieden, qui est actuellement président de la Chambre de commerce, assumera le rôle de chef de l’opposition si d’aventure le CSV ne revient pas au pouvoir. Après la défaite de 2013, il ne s’était en effet pas attardé plus de six mois à la Chambre des députés, préférant abandonner le mandat qui lui avait été confié pour rejoindre le privé. Il était notamment passé par la Deutsche Bank et la BIL, confirmant sa proximité avec les milieux financiers. Mais dix ans et d’autres législatives sont passés depuis, et sans doute parie-t-il sur l’amnésie de ses électrices et électeurs pour qu’ils et elles aient oublié ce fâcheux épisode qui l’avait vu prendre la poudre d’escampette une fois le pouvoir perdu.
Frieden, le joker du CSV
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