
(Photo : Sollange Brenis/Unsplash)
Ce n’est pas une surprise : l’ancienne présidente CSV de la commission des pétitions à la chambre des député·es Nancy Kemp-Arendt avait annoncé dès septembre dernier qu’il faudra discuter d’un relèvement du seuil du nombre de signataires obligatoires pour qu’une pétition déclenche un débat public au parlement. Son argument était démographique, alors que la population du pays a augmenté de 100.000 personnes depuis l’introduction de cet instrument de participation citoyenne à la vie politique, en mars 2014. Fixé actuellement à 4.500, le seuil passera à 5.500 signatures nécessaires, a décidé la commission parlementaire, ce 15 mai, sous l’égide de sa nouvelle présidente, la socialiste Francine Closener. Elle estime que cela permettra d’affermir cet outil démocratique, plutôt que de le galvauder, alors que 24 débats publics ont eu lieu au cours de ces deux dernières années. Un rythme qu’elle juge intenable. Lors du vote en commission, son parti, le LSAP, s’est pourtant abstenu, alors que les autres formations de l’opposition s’y sont opposés, CSV et DP votant seuls pour le relèvement. « Nous avons besoin de plus de participation citoyenne et non de moins », affirme le Piratepartei. Lors de la législature 2014 à 2019, les pétitions avaient entraîné 26 débats publics, un nombre passé à 41 au cours des cinq années de la législature suivante.