On peut voir dans l’art contemporain, et surtout dans la peinture, des images figuratives, dotées d’une esthétique le plus souvent incongrue, voire faite pour déranger. Mais, on peut tout aussi bien tomber sur des tableaux qu’on doit d’abord lire et puis regarder. C’est le cas de l’exposition de Nathalie Pirotte qui se tient en ce moment dans la galerie Gerlitzki à Bonnevoie. Le motif recurrent dans tous les tableaux sont des corps de femmes, montrés dans des postures provocantes, allant jusqu’à évoquer l’univers pornographique. La seule différence ce sont les têtes – l’artiste y développe tout un bestiaire: biches, hamsters et autres animaux qui nous évoquent plutôt la mignonitude que l’effroi. Pourtant la combinaison de ces deux codes esthétiques – l’érotisme et la peinture animalière – est loin d’être une invention de l’art cross-over contemporain. Au contraire elle évoque aussi des archétypes appartenant à une civilisation depuis longtemps déchue: de l’art égyptien avec ses hommes-dieux aux têtes de chacals ou de crocodiles. Dotées de pouvoirs sacrés ces peintures faisaient partie intégrante d’un quotidien régi par la magie et la superstition. Reste à savoir si plusieurs millénaires plus tard notre perception de l’art et de la magie a changé fondamentalement. Les tableaux de Nathalie Pirotte semblent bien poser cette question.
A la galerie Gerlitzki, jusqu’au 3 février.
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