Apparemment, il y avait comme un petit problème de communication à la Chambre des député-e-s ce mercredi. Plusieurs députés, dont la ministre de l’éducation Mady Delvaux-Stehres (LSAP), à laquelle s’adressait l’heure d’actualité demandée par Eugène Berger (DP), se sont étonnés que le débat ne portait pas, comme son intitulé l’indiquait pourtant, sur l’éducation morale et sociale dans son ensemble, mais plus précisément sur un projet pilote dans deux classes de deux communes organisé par Omega90, l’association de promotion des soins palliatifs. Mais soit : ce qui piquait particulièrement le député libéral, c’est que cette association, « dont certains membres ont activement participé à la mobilisation contre la proposition de loi sur l’euthanasie », puisse se voir accorder un projet sur une semaine pour évoquer la mort et le deuil auprès d’élèves du troisième cycle de l’enseignement fondamental. La ministre réfuta toutefois l’accusation du manque de neutralité de ladite organisation, rappelant que des associations telles que la Croix-Rouge ou l’Amiperas en font partie « et qui, que je sache, ne sont pas adeptes d’un cléricalisme chevronné ». L’intervention de Fernand Kartheiser (ADR), qui salua l’initiative d’Omega90, avait au moins le mérite de la clarté : « Il n’y a pas de neutralité en matière de valeurs ». Quant à André Hoffmann (Lénk), il a refusé de mener un procès d’intention contre Omega90, tout en se demandant comment ses représentants réagiront lorsque des élèves les confronteront à la question de l’euthanasie.
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