Ces derniers temps, le grand public a pu assister à un certain bouillonnement dans les rangs de sa police. L’affaire Schmit qui oppose l’honnêteté d’un ministre à celle des agents qui ont arrêté son fiston a aussi révélé que le racisme dans les rangs des forces de l’ordre est toujours au quotidien et que cela ne semble pas gêner grand monde. On a préféré se concentrer sur l’éthique du ministre socialiste que de se faire des soucis sur les injures racistes qui sont tombées lors de l’intercalation entre Schmit fils et la police en décembre dernier. Pourtant, ce n’est pas un phénomène nouveau, déjà en 2010 un courriel à caractère raciste provenant d’un policier avait défrayé la chronique. Ce qui n’a pour le moment pas eu de grandes conséquences, comme a pu l’apprendre le député vert Camille Gira en lisant la réponse de Jeannot Halsdorf à sa question sur le suivi de l’affaire. Halsdorf se contente de certifier qu’il attend toujours les conclusions de l’enquête judiciaire en indiquant que pour le moment « seule la notification d’instruction disciplinaire a pu être faite ». Autant dire que la justice ne semble pas pressée de clarifier cette affaire qui n’est – n’en déplaise à certains – pas une bagatelle. En attendant, une réforme de l’Inspection générale de la police, qui n’est pas assez indépendante pour vraiment pouvoir réagir, se fait toujours attendre. Tant que la politique se soucie plus des fuites de documents internes de la police que des comportements de ses agents, c’est la confiance de la population envers les forces de l’ordre qui trinque.
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