(lc) – Ce n’est certes pas son dernier roman, mais il vaut le détour. Chuck Palahniuk est un des jeunes auteurs américains les plus influents du moment, tout en évitant le mainstream pratiqué par ses confrères tels que Jonathan Frantzen. C’est que les bouquins de Palahniuk ont toujours quelque chose en plus, comme s’ils se déroulaient dans une dimension parallèle proche de la nôtre, mais qui laisse s’entrouvrir des possibilités inespérées. Le lecteur sceptique n’aura qu’à se remémorer « Fight Club », le film culte de David Fincher, basé sur un roman de Palahniuk. Quelques années après ce premier grand succès, le romancier se lance dans un bouquin aux accents plus personnels, « Lullaby ». Si le personnage principal est un journaliste frustré comme lui l’a été, il est surtout question du pouvoir de vie ou de mort dans le roman. Car, le héros cherche à trouver et à détruire tous les livres qui contiennent une berceuse africaine maléfique et qui tue toutes les personnes à qui elle est chantée. Au moment de l’écriture, l’auteur était lui aussi dans une situation cruciale de sa vie vu qu’il assistait au procès du meurtrier de son père qui fut condamné à mort. Le dilemme moral dans lequel se trouvait Palahniuk à ce moment à fait naître « Lullaby » et cette grande question métaphorisée par un des grands de la fiction contemporaine devrait en fasciner plus d’un-e.
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