Si un satellite pesait deux fois plus lourd au décollage que ce qui était prévu, devinez quoi ? Il ne montera pas assez haut, retombera et finira par se désagréger dans l’atmosphère. Mais pour les projets de loi, même ceux sur les satellites, les lois de la physique ne s’appliquent pas. C’est pourquoi le Luxembourg risque de dépenser plusieurs centaines de millions d’euros pour un satellite dont personne n’aurait voulu si le ministre de l’armée Étienne Schneider avait joué cartes sur table en 2018. En effet, le projet de deuxième satellite militaire s’est révélé deux fois plus cher qu’initialement prévu, comme l’avait dénoncé début avril la plateforme pour la paix « Friddens- a Solidaritéitsplattform ». Une enquête de la radio 100,7 vient de confirmer les dysfonctionnements qu’il y avait eu lors de l’étude du projet et avant le vote à la Chambre. Hélas, le successeur de Schneider, François Bausch, a décidé de demander une rallonge budgétaire afin de réaliser quand même le projet, dans lequel on aurait déjà investi 76 millions. Mais dépenser de l’argent pour un satellite de guerre en ces temps de crise généralisée ne contribue pas à la crédibilité du pouvoir politique. D’autant plus qu’on peut se demander si le gonflement du budget est dû à une erreur de calcul ou à une arnaque de la société OHB, dont Schneider, voire le LSAP auraient été complices.
François Bausch et le satellite maudit
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