À l’occasion d’une conférence sur les inégalités, le ministre du Travail Nicolas Schmit est revenu sur sa revendication d’une augmentation du salaire social minimum.
« Les inégalités ont augmenté au Luxembourg. Il faut le reconnaître pour pouvoir agir. » C’est Nicolas Schmit (LSAP), ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, qui le dit.
Ce mardi, Schmit a donné une conférence sur les inégalités au Luxembourg à la Banque européenne d’investissement. Il a profité de l’occasion pour pointer l’importance d’une rémunération décente pour faire face aux inégalités croissantes. Et a, en passant, réitéré sa volonté d’augmenter le salaire social minimum (SSM).
« Il y a un fossé entre l’évolution de la productivité et celle des salaires », a-t-il notamment expliqué, en parlant de la situation en Europe. Ce fossé, il le voit moins comme le résultat d’une quelconque « loi du marché », mais comme le résultat de choix politiques qui ont été faits par le passé. Un fossé qui continue de se creuser et qui est, aux yeux de Schmit, entre autres responsable de la perte d’attractivité de l’Europe et de la résurgence des populismes.
« En premier lieu, l’égalité dépend des salaires, puisque la plupart des gens vivent de leur salaire », a-t-il poursuivi, avant de détailler qu’au Luxembourg, les grands salaires ont fortement augmenté au cours des dernières décennies, alors que les salaires moyens ont beaucoup moins évolué, et que les bas salaires sont quasiment restés au même niveau.
« Si nous voulons une ‘croissance qualitative’, nous devons investir dans les gens », a-t-il lancé. « La lutte contre les inégalités passe par les salaires, qui doivent permettre de vivre une vie décente. »