Qui ne connaît la chanson des petits trous? Voici les études, les impromptus, les sarabandes des petits points. Les oeuvres de Jean Vodaine, exposées à „La Galerie“, se caractérisent par une technique particulière, appliquée indifféremment à la gravure et à la peinture. Mais Vodaine n’est pas simplement peintre. De 1962 à 1984 il a édité la revue de poésie et d’art „Dire“, à la diffusion confidentielle, mais avec des textes de grands auteurs. Chaque numéro constitue une petite oeuvre d’art.
Le parcours de Jean Vodaine est particulier: homme de lettres, typographe, il se met au services d’autres créateurs. Il devient graveur, et transpose sa technique à la peinture à l’huile. Ses tableaux sont faits de formes découpées, bordées d’un trait épais et remplies de petits points. Comme un vitrail composé de bouts de mosaïque. Ou comme un texte: composé de mots, eux-mêmes constitués de lettres.
Pointilliste, Jean Vodaine l’est sans doute – pointilleux, non. Par-dessus les formes et les textures d’une certaine homogénéité, il trace à gros coups de pinceau des bouches et des yeux, accentue les silhouettes. Visiblement, l’artiste ne tient pas à la „technique Vodaine“, ne se prend pas trop au sérieux. Ce qui ne veut pas dire que ce qu’il fait n’est pas sérieux.
Alors, Vodaine? De l’avant-garde? Certainement pas. Un génie méconnu? Ce n’est pas sûr. Profitez simplement de l’exposition en cours pour entrer dans l’univers de ce compagnon de route des grands courants artistiques du 20e siècle.
Jusqu’au 28 mai.
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