
L’intention est louable: montrer autre chose que la face sombre des pays en voie de développement, surtout d’un pays sinistre parmi les sinistrés, le Rwanda. Faut-il pour autant, comme le fait l’exposition de photos de Guy Wolff à l’Espace Royal-Monterey de la banque Fortis, sacrifier à l’iconographie „Unicef“ de visages d’enfants souriants?
Ce n’est pas le savoir-faire du photographe qui est en cause. Son souci de mettre en valeur l’éclat des couleurs s’avère payant: les paysages et les portraits apparaissent rayonnants. Mais au moment même où le rôle des pays occidentaux lors du génocide de 1994 est à nouveau débattu, il est difficile de comprendre qu’une seule photo se rapporte à cet évènement omniprésent dans l’esprit des Rwandais-es. Le goût de l’exotisme par contre est servi à travers une série de photos de gorilles et de folklore. Enfin, les logos de l’association des Soroptimistes et de sponsors comme Fortis ou Nestlé, sont bien mis en évidence. Est-ce pour satisfaire ces „partenaires“ que le photographe a donné une image idyllique de la vie des Rwandais? Ne montrer que des paysages et des gorilles aurait été plus honnête.
Jusqu’au 26 janvier à l’Espace Royal de la banque Fortis.